Monsieur le Président,
Un sénateur de votre majorité, Jean-Pierre Michel, a jugé bon de soutenir publiquement son assistant parlementaire qui s’étonnait sur Twitter de ce que le ministre de l’Intérieur ne fasse pas tirer sur les manifestants s’opposant à la dénaturation du mariage (Bonaparte tira des coups de canons face aux ennemis de la République ! #Valls devrait faire de même, concernant le #printempsfrancais !).
De tels appels au meurtre sont assez significatifs de la conception qu’a Jean-Pierre Michel de la « démocratie apaisée » naguère vantée par François Hollande – mais il est vrai que c’était pendant une campagne électorale et que les promesses n’engagent, selon le vieux dicton politicien, que ceux qui les écoutent.
Nous avons, hélas, l’habitude, nous, catholiques de France, d’être considérés par tout ce que la France compte de « beaux esprits » comme des citoyens de seconde zone, tout juste bons à payer des impôts et à nous laisser insulter.
Mais M. Michel est parlementaire. Il est censé nous représenter.
Nous ne pouvons pas admettre qu’il cautionne un appel au meurtre. Et que personne n’ose réagir à un scandale aussi choquant.
Et que M. Michel ne nous refasse pas le coup de l’humour, comme il avait osé le faire après sa sortie affirmant, dans la droite ligne des juristes national-socialistes ou marxistes-léninistes, que la loi n’était que l’expression d’un rapport de force ! Nous n’y croyons pas. Son prétendu « humour » ne s’exerce jamais que contre les catholiques.
Nous n’osons pas croire que M. Michel dise tout haut ce que la majorité sénatoriale pense tout bas. Il nous semble impensable que, dans la vénérable assemblée que vous présidez, on ne trouve aucun défenseur des libertés fondamentales.
Nous vous demandons donc instamment, Monsieur le Président, de condamner cet appel au meurtre.
Nous vous prions, Monsieur le Président, d’agréer, l’expression de nos sentiments respectueux.
Cette pétition est clôturée.