L’Union Lex Orandi, qui représente les associations de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle, s’associe à la mobilisation des fidèles du diocèse de Quimper contre les restrictions décidées par l’Evêque à leur encontre. Pour obtenir le retrait des dispositions prises par Monseigneur Dognin contre les fidèles voulant bénéficier des trésors de la tradition liturgique, signez et faites signer cette pétition.
NON à une Eglise de l’expulsion et du cléricalisme !
Evêque de Quimper depuis 2015, Monseigneur Dognin a signé en 2016 une convention avec la Fraternité Saint Pierre, confiant à ses soins les fidèles de Quimper et de Morlaix attachés à la liturgie traditionnelle. Il existe par ailleurs à Brest une communauté où l’ancien rite est célébré, desservie de tout temps par un prêtre diocésain, et dont la juridiction est partagée avec l’Ordinariat aux Armées. Le 11 juin 2023, à la suite d’une visite pastorale de leur communauté, Monseigneur Dognin a renouvelé la convention confiant à la Fraternité Saint Pierre les fidèles de Quimper et Sainte Sève (proche de Morlaix).
Mais, le 17 décembre 2023, prenant prétexte d’une critique du diocèse publiée sur un blog national d’information religieuse, l’évêque a brutalement ordonné le renvoi des deux prêtres de la Fraternité Saint Pierre, affirmant : « au fil des ans, j’ai constaté que cette messe dominicale s’est transformée de facto en la création de deux paroisses personnelles (non canoniques) avec toutes les activités afférentes, en parallèle des activités paroissiales ». Il est invraisemblable que la visite pastorale ou le renouvellement de la convention la même année n’aient pas été l’occasion pour l’évêque de clarifier ce point, s’il était à ses yeux si sensible. Il semble plutôt que ce reproche ne soit qu’un prétexte, comme la suite l’a montré.
Le 22 décembre 2023, Monseigneur Dognin s’est en effet rétracté au sujet des deux prêtres de la Fraternité Saint Pierre dans un nouveau courrier : « Ils sont fidèles aux orientations et choix pastoraux de leur Fraternité sacerdotale tout en maintenant la communion avec moi. Il est évident qu’on ne peut pas le leur reprocher ». Changeant alors d’argument, il affirme : « c’est précisément la position de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre au sein de l’Église en général qui pose un problème ». Visiblement, Monseigneur Dognin se croit habilité à parler pour « l’Eglise en général », ce qui relève habituellement du ministère du Pape. Or le Pape François a signé le 11 février 2022 un décret confirmant le droit propre de la Fraternité Saint Pierre à célébrer la liturgie selon l’ancien ordo. Lors d’une nouvelle rencontre avec les supérieur de la FSSP le 29 février 2024, François les a encouragés à « servir toujours davantage la communion ecclésiale à travers (leur) charisme propre ». C’est donc Monseigneur Dognin qui est en désaccord avec le Pape, et non pas la Fraternité Saint Pierre qui serait en désaccord avec « l’Eglise en général ».
Le dimanche 5 mai 2024, plus de 300 fidèles se sont rassemblés devant les portes de l’évêché de Quimper en priant publiquement pour que l’évêque revienne sur sa décision et accepte d’engager avec eux le dialogue. La porte est restée close. La récitation du chapelet s’est maintenue chaque mardi soir, devant une porte toujours close. Enfin, en guise de réponse, Monseigneur Dognin a écrit le 19 mai 2024 « J’ai donc décidé, après avoir entendu mes conseils, de garder dans le diocèse trois messes dominicales selon le Missel de 1962 ». Dans ce courrier qui vise aussi les fidèles de l’église Saint Martin de Brest, où est également célébrée la liturgie traditionnelle, l’évêque énumère la suppression des messes en semaine, du triduum pascal, de la Fête-Dieu, des baptêmes, des mariages, des obsèques, du catéchisme et des formations pour adultes dispensés jusque-là. Il ne restera plus que trois messes selon l’ancien rite dans tout le diocèse, célébrées à tour de rôle par des prêtres remplaçants, uniquement le dimanche et les quatre fêtes d’obligation !
Mais les fidèles du diocèse attachés à la liturgie traditionnelle n’entendent pas subir cet acte de cléricalisme d’un autre âge. Le dimanche 16 juin, ils étaient encore plus nombreux à se rassembler devant la cathédrale de Quimper. Défilant en chantant et priant, ils ont renouvelé leur refus d’être des catholiques de seconde zone. Leur combat ne s’arrêtera pas là. Leur combat est le nôtre !
Nous demandons le maintien de tous les sacrements selon la forme traditionnelle !
Les décisions de Quimper préparent la voie à ce qui menace tous les fidèles attachés à la tradition : l’expulsion des prêtres de leurs églises, la suppression de la célébration des sacrements et de toutes les pédagogies traditionnelles de la foi. Nous ne pouvons pas accepter ces abus de pouvoir sans réagir !
Ce que l’évêque de Quimper entend supprimer, ce sont les biens spirituels des fidèles laïcs, les moyens de leur sanctification, de leurs progrès spirituels, de la conduite des âmes vers le salut. Monseigneur Dognin prétend compenser cela par une messe dominicale célébrée par des prêtres vacataires, en renvoyant les fidèles, pour tous les autres soins de leurs âmes, vers des paroisses clairsemées et un clergé vieillissant. Les fidèles n’ont rien fait pour mériter ce traitement.
Les restrictions inscrites dans la lettre du 19 mai constituent une véritable violation de la conscience des fidèles. Vouloir imposer une réglementation de leur vie de foi sans considération de leur besoins spirituel est une démarche profondément choquante. Les fidèles doivent au contraire pouvoir vivre leur foi dans l’usage des livres liturgiques traditionnels pour tous les sacrements, car la vie de la grâce ne peut pas obéir à une comptabilité administrative entre ce qui sera tout juste toléré pour la nourrir les dimanches et fêtes d’obligation, et ce qui sera laissé au bon vouloir de la cléricature pour toutes les autres circonstances.
Il est essentiel que le plus grand nombre de fidèles laïcs, quel que soit la forme liturgique par laquelle ils accomplissent les devoirs du culte pour la sanctification de leur âme, se mobilisent pour dénoncer cet abus d’autorité.
L’union Lex Orandi s’est constituée en décembre 2021 pour rassembler les associations de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle. En manifestant l’unité des associations, l’Union Lex Orandi manifeste l’unité des fidèles pour préserver l’intégrité de leur vie sacramentelle. C’est une des condition de l’unité de l’Eglise à laquelle nous aspirons. Signez et faites signer partout sa pétition. Elle sera adressée au Nonce Apostolique et au Président de la Conférence des Evêques de France. La voix des fidèles abandonnés et méprisés doit se faire entendre !
Signez et faites signer notre pétition !
Monseigneur le Nonce Apostolique,
Monseigneur le Président de la Conférence Episcopale,
Alors que, de nouveau, un diocèse de France fait l’objet d’une visite commanditée par le Saint Siège à la suite de plaintes reçues concernant sa gouvernance, je vous demande qu’une médiation soit engagée entre les fidèles du diocèse de Quimper et Léon attachés à la liturgie traditionnelle et leur évêque, afin d’obtenir la cessation des violations de leur conscience que représentent les décisions prises à leur encontre par leur évêque.
L’expulsion du diocèse de deux prêtres de la Fraternité Saint Pierre en mission depuis huit ans et l’annulation en décembre dernier d’une convention renouvelée en juin 2023, qui confiait à la Fraternité Saint Pierre le soin pastoral des fidèles, constitue une grave blessure pour les fidèles et leurs pasteurs et une tâche pour toute l’église diocésaine à l’heure où celle-ci est invitée à développer la synodalité.
Les restrictions inscrites dans la lettre de l’Evêque de Quimper du 19 mai 2024 consistent à vouloir imposer aux fidèles une réglementation de leur vie de foi sans considération de leur besoins spirituel, et à limiter arbitrairement les moyens de leur sanctification, de leurs progrès spirituels, de la conduite des âmes vers le salut.
Je vous demande, Monseigneur, de veiller avec l’ensemble des Evêques de France au respect des biens spirituels des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle, et à garantir pour eux l’assurance de bénéficier de toute la vie sacramentelle par laquelle ils se sanctifient, grâce à l’apostolat de prêtres dont le droit propre à célébrer selon l’ancien Ordo ne sera pas remis en cause.
Dans l’espérance que mes prières seront entendues par ceux à qui elles s’adressent, je vous assure, Monseigneur, de ma prière pour l’Eglise qui est en France.
(Copie à Monseigneur l’Evêque de Quimper et Léon)