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Europe : politique

Philippe de Villiers démythifie les « pères de l’Europe »

Philippe de Villiers démythifie les « pères de l’Europe »

L’ancien député français au Parlement européen est toujours retraité de la politique politicienne et ne se présente pas aux élections européennes de fin mai prochain. Mais il s’invite quand même dans la campagne en publiant un ouvrage explosif intitulé

J’ai tiré sur le fil du mensonge et le reste est venu

Antoine Vouillazère l’a lu et écrit dans Minute :

Que révèle Philippe de Villiers, qui s’appuie sur « de nombreux documents d’archives aujourd’hui déclassifiés », et que veut-il prouver ? A la seconde question, la réponse est claire : qu’il n’y a jamais eu d’« Europe puissance », parce que le « mensonge fondateur », qui perdure depuis soixante-dix ans, est que les fondateurs de la construction européenne n’ont, selon lui, jamais voulu que la construction européenne débouche sur une Europe protectrice, prospère et attractive. Pourquoi cela ? Parce que ceux qui ont jeté les bases de la construction européenne ont « obéi à des ordres ». Parce que, sur directives et moyennant rétribution sur fonds secrets, ils ont fait « une Europe sur commande américaine ». Et qu’ils ont servi au client – les Etats-Unis – la « commande »qu’il avait passée, à savoir une Europe « sans tête, sans corps, soumise, ouverte à tous les vents, coupée de sa sève et de ses racines ». Autrement formulé, cela donne : « Le gène déconstructeur de l’Europe d’aujourd’hui était dans son ADN. »

Mais de qui parle-t-il ? Qui sont ces agents américains, car on ne voit pas comment les appeler autrement, qui auraient élaboré la structure génétique de la construction européenne de telle sorte qu’elle ne pourrait jamais échapper à ses créateurs ? Tout au long de ses 360 pages, Philippe de Villiers en cible trois principaux : d’abord les Français Jean Monnet (1888-1979) et Robert Schuman (1886- 1963), qui sont considérés comme les deux principaux « pères de l’Europe ».

Ensuite l’Allemand Walter Hallstein (1901-1982), qui joua un rôle fondamental pour convaincre l’Allemagne, en la personne de son chancelier Konrad Adenauer, de la nécessité de l’intégration européenne alors que le chancelier penchait pour une coopération interétatique. Eut-il échoué à convaincre que la Communauté européenne du charbon et de l’acier (Ceca) n’aurait pas vu le jour – et le traité de Rome non plus.

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