Le professeur suspendu, et dont la commission paritaire est prévue après-demain, mercredi des Cendres, est interrogé par la revue “Notre Eglise” de l’évêché de Bayonne :
"suspension et procédure disciplinaire m’ont été annoncées après plusieurs jours de lynchage médiatique! C’est très grave pour notre démocratie, cela montre que nous vivons plus dans une dictature médiatique que dans un Etat de droit. En France l’avortement est un sujet tabou, qui ne peut être abordé librement avec objectivité. Ce que j’avais pourtant fait, donnant la parole à tous mes élèves, utilisant des documents variés dont le discours de Madame Veil. Selon Luc Chatel, Ministre de l’Education nationale, la projection d’un film provie, je le cite, “s’inscrit dans une illégalité consciente“. Autrement dit on peut faire un débat sur l’avortement, mais professeurs et élèves doivent tous être pour! Il est interdit de se référer à la science, de rappeler (comme l’ont fait certaines élèves musulmanes et chrétiennes de mes classes) que le fœtus a un cœur qui bat à 12 semaines, qu’il a un corps distinct de celui de sa mère etc. Le Recteur me reproche d’ailleurs d’avoir dit qu’en cas de fécondation le stérilet était abortif! L’affreuse entorse à la neutralité que voilà! Pour être “neutre”, fallait-il donc que j’affirme à tort comme l’Education nationale, comme le “Planning familial”, que le stérilet est seulement un contraceptif? […]
Nous pouvons faire reculer la culture de mort imposée à notre jeunesse dans les établissements scolaires, notamment. A condition de faire preuve de courage pour défendre les enfants à naître, les malades et personnes fragiles menacées par l’euthanasie, et les personnes réputées “inférieures” (enfants trisomiques notamment) exterminés avant leur naissance par un eugénisme radical qui rappelle le projet T4 des nazis. Mais tout espoir est permis, parce que lorsqu’on montre la vérité aux jeunes, ils y sont sensibles. La vérité rend libre! Et cette marche n’a-t-elle pas été récompensée par l’échec d’une récente proposition de loi sur l’euthanasie?"