Philippe de Villiers s’est déclaré hier officiellement candidat à l’élection présidentielle de 2007, lors du discours de clôture de l’université d’été du Mouvement pour la France à Grasse (Alpes-Maritimes). «Je serai le candidat du patriotisme populaire», a-t-il lancé devant quelque 600 militants :
«Le 29 mai, nous avons fêté notre première victoire politique. Demain, l’élection présidentielle sera le deuxième tour du référendum.» Le président du MPF a une stratégie : «Transgresser les tabous imposés par le politiquement correct». Son cheval de bataille pour 2007 est l’immigration. Il dénonce la «déferlante migratoire des dernières décennies», qui risque d’aboutir à terme à «une guerre civile ethnique… Aujourd’hui, des centaines de milliers de personnes entrent en France chaque année sans avoir ni travail ni logement et s’entassent dans des taudis misérables». Le président du conseil général de Vendée a lancé : «Laisser entrer en France ces familles africaines déracinées alors qu’on ne peut les loger ou leur donner du travail, ce n’est pas une attitude de générosité, c’est une attitude criminelle.»
Mais plutôt que de s’en prendre à Jean-Marie Le Pen, à qui il reprend les idées, Villiers a ouvertement critiqué Sarkozy, à ses yeux un «faux dur» capitulant devant l’islam radical. «Certains gouvernent le matin et prônent la rupture l’après-midi. Pendant ce temps, la polygamie reste légale, 70 000 jeunes filles sont menacées de mariage forcé et le gouvernement favorise le communautarisme».
La question est bien là : l’attitude de Villiers sera-t-elle cause d’une lutte fratricide au sein de la droite nationale ou permettra-t-elle à la droite molle, qui n’ose jamais corriger les désastres occasionnés par la gauche, de défendre la France et les Français ?