Philippe de Villiers a contesté la "régularisation massive" de familles sans-papiers dont les enfants sont scolarisés en France :
"Je suis venu redire mon opposition à la régularisation massive des sans-papiers parce que c’est un appel d’air formidable pour tous les migrants de la planète".
Muni symboliquement d’un "billet d’avion collectif" pour "l’expulsion de tous les sans-papiers" intitulé "charter républicain", le président du MPF s’exprimait Place Beauvau :
"En juin c’était 700, aujourd’hui 7000, en septembre ce sera probablement 70000". "Je demande à M. Sarkozy de ne plus céder aux injonctions de la gauche, aux ordres du "politiquement correct" de Jack Lang [et de] procéder à l’expulsion immédiate de tous les sans-papiers. Il faut aussi mettre fin à tous les avantages sociaux des sans-papiers qui sont sur le territoire national, comme par exemple l’aide médicale d’Etat".
le Partisan Breton
[H.S.]
titi
…..Retour sur la « chasse » aux enfants sans-papiers.
Pourquoi donc mon ami Arno Klarsfeld a-t-il été nommé par Sarkozy à ce poste de médiateur ?
À cause du terrible non-dit :
Les policiers qui pourchassent aujourd’hui les gamins étrangers sont les mêmes qui, hier, raflaient les petits porteurs d’étoile jaune.
Les mouvements d’extrême gauche n’osent plus le dire expressément depuis un certain rassemblement gare de l’Est de gens «aux noms imprononçables» durant la loi Debré avec leurs valises en carton, histoire de se faire un petit frisson, et qui avait tourné au ridicule.
Aussi, ces choses-là sont-elles aujourd’hui suggérées, susurrées. Comme cet auditeur, l’autre jour, sur France Inter dont je parlais dans mon dernier blog-note qui évoquait « une autre époque » et appelait à l’esprit de résistance en ne faisant, le pauvre, sans le savoir, que du révisionnisme par la banalisation de la Shoah.
Dans mes « Martyrocrates », j’ai tenté d’expliquer comment l’ombre obsessionnellement portée du traumatisme du génocide juif avait réussi à paralyser l’exercice nécessaire des prérogatives autoritaires de l’état démocratique occidental.
Voilà pourquoi, 60 ans après le nazisme, « l’État français » reste tétanisé devant l’évocation, même muette de certains symboles.
Et voilà encore pourquoi celui qui oserait suggérer qu’il convient de voir les lois de la république appliquées ne peut qu’être qu’un salaud. Sauf peut-être s’il s’appelle Goldnadel… Ou Klarsfeld.
Mais, apparemment, même lorsqu’on s’appelle Klarsfeld on est condamné à la démagogie paralysante.
J’ai entendu Arno à la radio. Le discours est clair : il va régulariser tout le monde. Mais chut ! Il ne faut pas le dire sinon le monde entier va rappliquer dare-dare…
Le seul petit problème c’est que de Bamako à Alger on comprend encore mieux qu’à Paris que désormais les frontières de la France sont encore plus ouvertes.
Il suffit de scolariser un enfant – et cette scolarisation est un droit absolu – et toute expulsion est désormais impossible.
Je veux que l’on pose nettement la question ……
– voulez-vous voir respectées les lois républicaines sur la régulation des flux migratoires au risque de devoir expulser les familles de contrevenants ?
– ou acceptez-vous désormais de voir pénétrer sur le sol national tous les gens qui le souhaitent ?
Toute autre question relève aujourd’hui de l’hypocrisie la plus trompeuse.
J’admets bien volontiers et sincèrement que l’on puisse répondre selon la seconde formulation, mais il faut avoir l’honnêteté de le dire clairement.
Les extraits du texte ci-dessus ont été copiés sur : http://blognadel.over-blog.com/