Lu dans L’Eveil :
Alexia Quémener est photographe à La Haye-Aubrée (Eure). Pour tenter d’apaiser la douleur des familles confrontées au deuil périnatal, elle réalise bénévolement des clichés de nourrissons morts-nés en se rendant dans les maternités de Caen (Calvados) et Rouen (Seine-Maritime).
Chaque année, en France, plus de 7 000 familles sont confrontées à la perte d’un bébé décédé pendant la grossesse, à la naissance ou quelques jours plus tard. […]
Car lorsqu’un bébé décède à la maternité, les sages-femmes prennent toujours des photos du nourrisson ou du fœtus, enveloppé le plus souvent dans un petit drap, puis habillé d’un bonnet et d’une petite tunique. Les photos sont ensuite mises sous enveloppe et conservées dans un dossier médical. Les parents peuvent, s’ils le souhaitent, les récupérer. Mais certains n’ont pas forcément la force de regarder ces photos prises dans l’environnement médicalisé de la maternité. Ils peuvent alors faire appel à l’association Souvenange, soit pour retoucher les photos, soit pour qu’un photographe se déplace à la maternité. Les clichés seront ensuite envoyés au domicile des parents dans un petit coffret.”
Pendant la grossesse, il y a bien plus de 7000 bébés qui décèdent… Mais pour ceux là, victimes de l’avortement, il n’y aurait pas de travail de deuil ?