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Europe : politique

Pierre Manent et l’UE : la disparition des nations

Le philosophe Pierre Manent a été interrogé dans La Nef. Extrait retranscrit par Patrice de Plunkett. Il n’y a pas de construction de l’Europe, mais

"la dénationalisation des nations européennes sous la férule d’une idéologie intolérante qui nous interdit de reconnaître ce que nous fûmes et de défendre ce que nous sommes encore…  La religion du semblable, de la contagion démocratique et de l’unification de l’humanité, elle est propre et exclusive à l’Europe. Nous sommes les seuls à croire de toute notre âme à la mondialisation. Nous sommes les seuls à vouloir disparaître…"

Jamais les classes politiques européennes

"n’auraient eu l’idée de faire entrer la Turquie en Europe, si leur perspective était simplement celle, rationnelle et politique, de construire l’Europe… C’est précisément parce que tout indique que la Turquie n’est pas compatible avec l’Europe, qu’il faut l’y introduire : ainsi prouvera-t-on le dogme sur lequel repose la religion de l’humanité, à savoir qu’aucune différence entre les groupes humains n’est significative, qu’aucune différence entre les groupes humains ne peut être légitimement prise en compte…"

Michel Janva

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7 commentaires

  1. c’est trés bien vu!

  2. “4. Que les citoyens cultivent avec magnanimité et loyauté l’amour de la patrie, mais sans étroitesse d’esprit, c’est-à-dire de telle façon qu’en même temps ils prennent toujours en considération le bien de toute la famille humaine qui rassemble races, peuples et nations, unis par toutes sortes de liens.”
    Gaudium et Spes du Concile Vatican II du site jesusmarie.com
    Il ne faudrait pas que les modalités de l’amour, viennent anihilier cet amour. Cet amour reste de principe.

  3. Pour Denis Merlin:
    A force de couper les cheveux en quatre on n’y reconnait plus des cheveux. Le jésuitisme est paradoxal et inutile sur le plan politique et civilisationnel. On doit ménager le tout pour que la partie vive, mais le dire ne signifie pas que le tout soit l’objet de la lutte ou de l’amour de la partie.

  4. C’est au réel de s’adapter à l’utopie, une fois de plus !!
    “Etre dans la vérité c’est conformer son intelligence à une réalité que l’intelligence n’a ni construite ni rêvée.”
    Nos modernes idéologues haissent la vérité et méprisent les réalités. A moins d’un sursaut nous allons être sacrifiés sur l’autel du mondialisme…

  5. Il faudrait se défaire des traîtres.
    Le problème étant qu’il aurait fallu s’y prendre beaucoup plus tôt… au XIXème siècle sans doute. Mais la plupart des catholiques d’alors se montrèrent des modérés, c’est-à-dire des inconséquents et des lâches.
    A vue humaine la Révolution a gagné : nul n’est plus en mesure de la forcer d’interrompre son travail de sape.

  6. Un exemple parmi d’autres,
    avec Ségo, c’est la turquie dans l’Europe assurée,100% sûr.
    Avec Sarko, il dit que non.
    [Certes. Mais il défend aussi l’abandon de la règle de l’unanimité au profit de la majorité pour prendre des décisions au niveau de l’UE. Ce qui signifie qu’une France opposée à l’entrée de la Turquie mais minoritaire ne pourrait pas s’y opposer. A prendre en compte. MJ]

  7. Cher Clément,
    peut-être n’ai pas été assez clair : si je cite Vatican II, c’est parce que je veux souligner que l’amour de la patrie (et donc de sa pérennité) est une obligation morale. Même si cet amour ne doit pas être du chauvinisme, il doit bien s’incarner, sinon inutile d’en parler.
    La doctrine sociale de l’Église est une morale, pas une idéologie, ni un recueil de recettes, c’est pourquoi, en revanche, les option prudentielles sont libres et peuvent être discutées.
    En l’occurrence, il me semble que la morale interdit l’entrée de la Turquie dans l’UE, faute de quoi nous manquerions à l’amour de la patrie. Ce n’est donc pas prudentiel, selon moi, l’entrée de la Turquie en Europe, alors surtout que l’Ukraine et la Russie, pays chrétiens, restent dehors, les discussions pour l’entrée de la Turquie, pays musulman, sont donc le fruit d’une idéologie et sont immorales car elle conduiront à un changement qui sera un anéantissement de la France. C’est mon opinion.
    J’aime bien montrer que le combat nationaliste et identitaire, loin d’être immoral, est parfaitement compatible avec la morale chrétienne, notamment celle commandée par le quatrième commandement.
    Ce n’est pas du jésuitisme (les pauvres jésuites, pourtant ils sont très intelligents et très justes) au sens où vous l’entendez, c’est un effort intellectuel de libération.

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