Patrice de Plunkett n’est pas impressionné par les "postures d’avant-scrutin" des candidats.
"Aimons-nous les uns les autres", a crié Ségolène Royal hier à Charléty : allusion subliminale à l’évangile, clin d’œil aux chrétiens. De son côté, Nicolas Sarkozy a fait plusieurs clins d’œil aux catholiques patrimoniaux, avec ses évocations de hauts lieux du passé. Ce sont des « bonnes manières » de candidats à des segments d’électorat. Elles n’engagent à rien.
Il cite longuement un texte de Claude Tresmontant, qui explique pourquoi presque tous les hommes politiques – ceux qui sont "pour" ou la religion comme ceux qui sont "contre" – partagent la même erreur.
Nos hommes politiques, pour la plupart, depuis plusieurs générations, ont été formés dans la matrice kantienne […]. Il est donc évident à leurs yeux que la foi est une conception subjective, mais non une connaissance certaine objective ; que la foi et la raison, la foi et la connaissance, sont des choses différentes ; que la foi est personnelle mais ne peut pas être communiquée ; et qu’en conséquence la foi doit rester dans le domaine privé et ne doit jouer aucun rôle en politique.