Selon l’évêque auxiliaire de La Havane, Mgr Juan de Dios Hernandez :
"Nous sommes dans un processus de meilleure entente, je crois que c’est positif […] il y aura, plutôt que des obstacles, des voies par lesquelles nous pourrons avancer plus librement.
S’exprimant devant la presse avant la procession du Chemin de croix dans la vieille ville de La Havane, Mgr Hernandez a expliqué que l’Eglise souhaitait «progresser sur la voie de la normalisation» des relations. «Je pense que c’est également le souhait de l’État».
Les relations entre l’Eglise et l’État étaient tendues depuis la révolution marxiste en 1959. Elles se sont améliorées après l’effondrement du bloc communiste en Europe et encore plus nettement après la visite historique du pape Jean Paul II dans l’île en 1998. Jusque là, la célébration des fêtes religieuses était bannie de l’espace public et confinée dans les églises. Les processions, interdites depuis les années 1960, sont de nouveau autorisées depuis la visite du pape. L’Eglise organise une trentaine de processions pendant la Semaine sainte dans cinq des onze diocèses.