D'Adélaïde Pouchol sur le blog de l'Homme nouveau :
"Le juge aux affaires familiales de
Nantes accordait le 27 juillet dernier le droit de visite au père
biologique d'un bébé conçu par don de sperme artisanal pour satisfaire
le désir d'enfant d'un « couple » de femmes. Cette affaire pourrait bien
être le « cas Vincent Humbert » du combat pour la légalisation de la
Procréation Médicalement Assistée (PMA), une affaire emblématique qui
permette de faire basculer l'opinion lentement mais sûrement… […]Magali et Flavie, les deux « mères »,
avaient fait appel à un donneur de sperme en dehors de tout cadre légal,
n'imaginant pas que celui qui n'était pour elles qu'un distributeur de
gamètes pourrait se revendiquer père. Le don de gamètes est légal en
France, pour répondre aux demandes des couples qui peuvent prétendre à
la PMA (couples homme/femme mariés ou vivant ensemble depuis plus de
deux ans, pouvant justifier d'une infertilité pathologique et la femme
ayant moins de 43 ans) mais il doit être gratuit et anonyme. Hors de ce
cadre, puisqu'il s'agissait d'un couple lesbien, le père avait tout
loisir de reconnaître l'enfant et de revendiquer un droit de visite. Une
situation complexe, un chamboulement pour les deux « mères », bref, de
quoi revendiquer un projet de loi qui mette un terme à ce type
d'imbroglio.Comme pour l'avortement, le législateur
entend faire d'un état de fait un état de droit. Nous avons démasqué le
processus depuis bien longtemps, il n'en demeure pas moins
redoutablement efficace.Comme pour l’avortement, là encore, le
problème politique se fait problème de santé publique : des femmes
mettaient leur vie en danger pour avorter clandestinement, il fallut
donc légaliser l’avortement. Des femmes mettent aujourd’hui leur vie en
danger, à cause des risques d’infection, en se faisant inséminer
artificiellement, il faudra donc légaliser la PMA pour tous. La PMA
propre, encadrée, et bien sûr solidaire puisque les donneurs de gamètes
sont des volontaires désintéressés qui font cela par pur altruisme…Le
Comité consultatif national d’éthique (CCNE), sommé d’émettre un avis
sur les sujets d’éthique en médecine et biologie, s’est autosaisi de la
question de la PMA, quoique le législateur n’ait pas obligation de se
soumettre à l’avis dudit Comité… En attendant, la PMA pour tous, qui
devait être discutée rapidement après le vote de l’ouverture du mariage
aux personnes de même sexe, a été reculée à plusieurs reprises.
D’abord, sans doute, pour des raisons politiques d’apaisement d’une
société largement divisée sur la question du mariage. Ensuite, parce
qu’est également prévu, sur le calendrier législatif, la discussion de
la légalisation du suicide assisté, deux sujets trop importants pour
être traités de front.Jean-Claude
Ameisen, président du Comité consultatif national d’éthique, a annoncé
le 2 juillet des états généraux sur la PMA pour 2014, conformément à la loi sur la bioéthique de 2011 qui stipule que le CCNE doit initier des états généraux si une modification de cette loi est envisagée.Après
le problème de santé publique, et si la PMA est ouverte à tous, se
posera la question financière. Les militants de la PMA pour tous
invoquent déjà la discrimination par l’argent, prétexte qui nous vaut
déjà le remboursement par la Sécurité sociale de la contraception et de
l’avortement… Même s’il ne s’agit pas d’un problème de santé publique à
proprement parler, et quoique la situation économique de la France soit
déjà désastreuse, la logique des choses voudrait que le désir d’enfant
de « couples » homosexuels soit pris en charge par la collectivité."
Daniel
Les différentes techniques de PMA emportent environ 4% de malformations (voire 8,3% – avant diagnostic et élimination – pour les méthode efficaces d’injection directe de spermatozoïdes) contre 2% par la “méthode naturelle”. De plus, la PMA nécessite la création d’embryons surnuméraires à éliminer (on vient de les donner aux lobbies scientistes qui refusent d’utiliser des cellules reprogrammées pour la thérapie génique) et diagnostics préimplantatoires qui prescrivent par erreur un taux non négligeable d’élimination d’embryons.
De nombreuses variantes techniques sont mixées pour réaliser la PMA :
– fécondation in situ (insémination artificielle de la femme) ou in vitro (fécondation et maturation de l’ovocyte dans une éprouvette avant implantation),
– avec don de sperme d’un tiers ou sperme du père,
– avec don d’ovule tiers ou ovule maternel,
– implanté dans l’utérus maternel adoptant ou implanté dans celui portant la grossesse.
Selon la nomenclature de la SS, le remboursement d’une tentative de PMA pour le cas le plus simple coûte 700 à 1200 euros à la Nation, et pour les techniques les plus complexes : 3100 à 4100 euros.
Les complémentaires paient des dépassements d’honoraires (150 – 250%).
Tous ces coûts sont à multiplier par 3 à 4 tentatives pour enfant né (4= maxi autorisé par la SS) et par 5 par rapport aux enfants nés car il n’y a que 20% de réussite, plus les diagnostic pré-implantatoires, plus le maintien des embryons surnuméraires cryogénés, plus les effets induits sur le santé des femmes : Pour un enfant né par PMA, la collectivité débourse entre 9’000 et 12’000 euros. Environ 20’000 enfants naissent ainsi en France chaque année; C’est donc un budget annuel de plus de 200 millions d’euros de prestations pour l’assurance maladie et les complémentaires (auxquels il faut ajouter les frais des services qui ne sont pas couverts par le prix payé.
Pour les hommes homosexuels, essentiellement, il faut ajouter le prix d’une mère porteuse qui est de 20’000 à 50’000 euros en Occident, plus les voyages. Puisque les hommes sont ainsi en infériorité vis à vis de femmes ils obtiendront, au nom du principe constitutionnel d’égalité qui a présidé au “mariage pour (presque) tous”, des “aides à la gestation” de – pourquoi pas – 25 à 50% du coût, soit 5000 à 10000 euros.
Si 10% des 1% d’homosexuels mâles (1500 par an) le demandent, cela fera un budget supplémentaire de 8 à 15 millions d’euros par an pour le CAF plus 10 millions pour la PMA remboursée par la SS. Le mariage pour (presque) tous coûtera, dans sa finalité, à la collectivité, 18 à 25 millions d’euros / an !
Le rapporteur du projet de loi du mariage et de l’adoption pour tous a eu l’honnêteté d’avouer en cours de session parlementaire que, en contradiction avec la Constitution et avec le règlement de la chambre des députés, il n’avait pas pu chiffrer l’impact sur le budget de la loi sur le mariage homosexuel, et personne n’a bronché, surtout pas l’UMP et encore moins le FN absents à 85% et à 99,5% au cours de l’examen de cette loi. De plus, dans la question de constitutionnalité posée au Conseil Constitutionnel, ce point n’a surtout pas été abordé car il aurait permis de faire réévaluer la loi et peut-être de la modifier : L’hypocrisie a battu son plein afin de mieux rouler les français dans la farine.
Il faut que chaque français sache cela et en tire les conclusions en se disant que pour tout le reste des lois c’est exactement la même chose. D’ailleurs un député vert lors de l’université d’été du PS à la Rochelle a dit “le combat prioritaire pour le PS c’est d’empêcher le FN de parvenir au pouvoir” , il n’a pas dit l’UMP et le FN.
Ceci dit vous avez compris plus haut que je mets le FN dans le même panier que les autres pour la moralité. Mais il fait vraiment peur aux UMPS actuellement.
René Clémenti
Ma foi, s’il ne s’agit que d’éviter les infections, ces dames, au lieu de l’artisanat ou de l’artifice, n’ont qu’à pratiquer selon la tradition, une fois ne sera pas coutume: savon de Marseille pour monsieur!
HS
La PMA pourrait être la goutte d’eau faisant déborder le vase -celui du “trou de la Sécu”- et éclater ce monopole de la SS auxquels de plus en plus de français lucides se proposent d’échapper…
carlos
Il faut continuer à se battre comme en Syrie !
A ce propos, aux dernières nouvelles, la Russie aurait fourni aux Nations Unies les images satellites, irréfutables, des 2 missiles chargés de produits chimiques qui se sont abattus sur Al Ghouta et qui auraient été tiré de la région de Douma en Syrie, qui est sous contrôle des rebelles ! L’opposition syrienne aurait commis ce massacre de sa population pour exploiter la présence de la Commission d’enquête déjà en Syrie.
La question qu’il faut maintenant se poser : l’Otan va-t-il attaquer les rebelles qui ont utilisé ces gaz ? Hollande va-t-il changer sa manière de penser ? On en doute !
Déjà en 2003, les États-Unis avaient utilisé l’accusation de détention et d’usage de gaz de combats par l’Irak pour l’attaquer. Le secrétaire d’État Colin Powell avait ainsi brandi une fiole de gaz liquéfié au Conseil de sécurité et infligé la projection d’un montage PowerPoint pour étayer ses allégations. En définitive, il a reconnu, après la destruction de l’Irak, que toutes ces preuves étaient des faux et qu’il avait menti à l’ensemble de la communauté internationale.
oleg
Toujours le même argument : légaliser c’est encadrer, encadrer, c’est protéger. Faisons de mêmes alors avec les pratiques suivantes, qui méritent tout autant encadrement : excision, inceste, prise drogues chez les mineurs … Le droit a-t-il pour mission d’accompagner l’irréparable ?