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PMA : la justice française organise le contournement de ses propres lois

La présidente de La Manif Pour Tous réagit à la décision de la Cour de cassation d'autoriser l'adoption d'enfants conçus par PMA à l'étranger :

"[…] Bien sûr, le gouvernement n’a pas littéralement légalisé la PMA pour les couples du même sexe. Nos craintes ne seraient donc pas justifiées : « Circulez, y a rien à voir. »

« Circulez », justement, c’est bien la conclusion de la cour de Cassation : « allez pratiquer hors de France une PMA illégale ici, nous légaliserons au retour ! ». Et voilà la Justice qui organise elle-même une injustice majeure à l’égard de l’enfant : celle de le priver volontairement de père. Et ce, sous l’extraordinaire prétexte de protéger l’enfant : un comble !

La justice française organise ainsi le contournement de ses propres lois : elle encourage la fraude en légalisant le résultat de celle-ci. Voilà une justice bien malade qui se renie elle-même et qui scie du même coup la branche sur laquelle elle est assise. Qui, dorénavant, respectera la justice ? Et pourquoi, alors, poursuivre les Français qui placent de l’argent en Suisse puisque c’est légal en Suisse !?

Et quelle différence, finalement, entre l’interdiction avec récompense à la désobéissance et la légalisation?

C’est ici, pour la PMA, le même raisonnement que celui qui est à l’œuvre avec la circulaire Taubira. Les ministres de M. Hollande agitent le cirque médiatique en jouant des trémolos pour les enfants nés de GPA à l’étranger sous prétexte qu’ils seraient « anonymes » et « apatrides ». Ces enfants, issus de pratiques légalement interdites en France, subiraient les conséquences injustes d’une interdiction injuste. C’est en effet plus facile d’instrumentaliser ces enfants que de s’attarder sur la responsabilité des adultes clients de mères porteuses ! Comme il est plus facile de falsifier la vérité, à savoir que ces enfants sont comme tout le monde : ils ont l’état civil et la nationalité de leur pays de naissance ! Alors pourquoi ce cirque ? A l’évidence, pour éviter le vrai sujet : celui d’entériner une filiation qui n’existe pas et n’est même pas vraisemblable.

L’avis de la cour de Cassation et la circulaire Taubira sont présentés comme des « progrès » pour ces enfants, prétendument « petits fantômes de la République » : mais comment peut-on oublier que c’est leur père (dans le cas de la PMA) ou leur mère (dans le cas de la  GPA) qui sera un fantôme pour eux ? Et comment croire à la possibilité d’avoir une « mère biologique », une « mère sociale », une « mère porteuse », une « mère donneuse d’ovocyte » et que sais-je encore !? Comme si une mère n’était pas tout cela à la fois et qu’il est évidemment impensable d’éclater ainsi la maternité sans dommage grave pour l’enfant !

Autoriser la PMA aux couples de même sexe – puisque cet avis revient à cela -, c’est faire délibérément des orphelins de père. Et sous prétexte qu’ils n’ont qu’un parent – leur mère –, on recourt à l’adoption au profit de la « conjointe ». La vérité, c’est que le sens de l’adoption, c’est de réparer un drame de la vie – abandon ou mort – qui a rendu l’enfant orphelin. On ne peut moralement ni légalement (si la loi était respectée !) fabriquer exprès un orphelin pour ensuite le réclamer à l’adoption. Et celle-ci ne fera, ici, que donner une deuxième « mère » à l’enfant, qui n’est pas orphelin de mère, mais de père !

La cour de Cassation prive ainsi les « bébés Thalys » de ce qui est bien un droit d’après la Convention internationale des droits de l’enfant. Et pourquoi est-ce un droit ? Parce qu’avoir un père et une mère est bien-sûr le besoin le plus élémentaire de l’enfant. Inutile d’avoir fait dix ans d’études de psychologie pour le savoir !

Ignorer ce droit, c’est oublier l’intérêt supérieur de l’enfant et le traiter comme un simple bien de consommation produit hors de nos frontières, qu’il faudrait livrer à ses parents avec tous les certificats nécessaires. Ignorer ce droit, c’est verser du côté de l’invraisemblable, qui poursuivra l’enfant toute sa vie puisqu’il sera inscrit à l’état civil comme étant l’enfant de deux femmes ou de deux hommes. […]"

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