Jean-Pierre Maugendre remercie Philippe de Villiers pour le Puy-du-Fou. Extrait :
"Philippe de Villiers en un discours très remarqué livre à un public subjugué les trois clés qui ont fait le succès, inégalé, du Puy du Fou.
Tout d’abord la gratuité dans un monde où l’argent est roi. Les Puyfolais consacrent bénévolement de nombreuses journées de leurs vacances au succès de la cinéscénie dont ils sont les acteurs. Une personne rencontrée sur place m’a ainsi expliqué qu’elle assurait, avec ses enfants, quinze soirées durant l’été aux représentations qui ont lieu durant le week-end…N’y a-t-il pas d’ailleurs une signification plus haute dissimulée dans l’étymologie de ce mot ? Le temps donné est du temps consacré, du temps sacré.
Ensuite un projet porteur et enthousiasmant : permettre à un peuple martyrisé de se réapproprier sa mémoire, dans la beauté sous le signe de la grandeur et du panache.
Enfin un projet, quel qu’il soit, a toujours besoin d’être incarné dans un chef qui opère la jonction entre un tempérament animé par de grands désirs et des circonstances qui lui permettent de déployer, au service des ses rêves, l’ensemble de ses capacités. Il y a toujours beaucoup de rêves dans l’homme d’action ! N’est-ce pas Talleyrand qui écrivait : J’ai plus à craindre de cent moutons menés par un lion que de cent lions menés par un mouton ?
Notons de plus que toute tradition est d’abord une transmission. Philippe de Villiers a transmis le flambeau à son fils Nicolas. Les enfants de Puy du Fou Académie assurent déjà un spectacle à part entière au bourg 1900 : Le Ballet des sapeurs. Un petit bonhomme de 7/8 ans s’adresse, sans trac apparent, à la foule des 15 000 spectateurs… Ces enfants sont l’avenir de cette institution qui comme le rappelait son fondateur a toujours préféré compter sur elle-même, ses ressources et ses énergies propres, que sur les autres. Ne pas subir !
[…] L’aventure du Puy du Fou et son succès nous rappellent, s’il en était besoin, qu’il n’existe pas de sens de l’histoire. L’histoire est faite par les hommes de talent qui lui impriment leur marque. C’est, au cœur de la Vendée martyrisée, tout un peuple, au rythme de plus de deux millions de visiteurs par an qui se réapproprie ses racines.
Philippe de Villiers sera présent à la XXVIe Université d’été de Renaissance Catholique du 13 au 16 juillet au domaine de Baronville, à proximité de Chartres. Sous le titre général : À quoi sert la politique ? Il interviendra sur Politique et culture. Ce sera l’occasion de lui manifester notre reconnaissance et de tirer les enseignements de son action."