Jean-Marie Le Méné est interrogé dans le dernier numéro de Monde & Vie. Extrait :
"Pourquoi la question de l’avortement est-elle fondamentale dans le projet politique?
« Est regis tueri cives »: c’est le devoir du roi de protéger les citoyens. Le premier objet de la vie en société est de protéger les plus faibles de ses membres. Quand cette finalité est perdue de vue, il n’y a plus de projet politique parce qu’il n’y a plus de société. En faisant de la loi sur l’avortement une expression de la volonté générale, on donne à un projet politique la possibilité de reposer sur le mensonge qui tue. C’est un suicide moral et politique.
Comment expliquer que beaucoup, qui s’y opposent pourtant, considèrent que c’est une question subsidiaire?
Certains ne comprennent pas que notre socle légal et réglementaire repose depuis 37 ans sur une idéologie meurtrière et mortifère qui s’étend d’année en année et devant laquelle tout doit céder. Notre Etat de droit en est profondément altéré. Vous observerez que la seule chose qu’aucun homme politique, parvenu au pouvoir ne puisse jamais remettre en cause, même légèrement, c’est l’avortement. On imagine très bien que l’Euro puisse passer, mais l’avortement c’est impossible… Ce tabernacle de la mort qu’est le mensonge de l’avortement devrait faire l’objet d’une méditation par nos contemporains, notamment par les chrétiens ! […]
A l’approche de la présidentielle, quelle grille de lecture conseillez-vous à nos lecteurs ?
Pour qu’une société reste pleinement humaine – telle est bien la question qui se pose aujourd’hui – il importe qu’elle favorise l’amour entre l’homme et la femme, qu’elle protège la vie de ses enfants et qu’elle conserve aux parents la liberté de les éduquer. Tout le reste est relativement secondaire."