Vous vous souvenez sans doute de la scandaleuse publicité Benetton parue en 1992, cette photo d'Oliviero Toscani, Kissing-nun, où l'on voit un prêtre en soutane noire embrasser sur la bouche une soeur coiffée d'une cornette blanche. Cette photo nous revient via….la BNF. C'est cette photo qui a été retenue pour constituer l'affiche de l'exposition "Controverses, photos à histoires", qui aura lieu jusqu'au 24 mai. Evidemment.
Politiquement correct
11 commentaires
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AML
Je viens d’envoyer un mail à la BNF depuis son site puisque c’est possible, afin de faire part de mon indignation. J’invite tout un chacun à faire de même et à boycotter cette expo.
basilebasile
on devrait faire pareil avec un rabbin ou un pope ou pire encore, un imam. Mais pourquoi ne le fait-on pas???
furgole
Je ne peux vous conseiller de protester, à la BNF bien spûr mais aussi à la maison de champagne Roederer qui soutient cette initiative inimicale, et qui ne souhaite peut être pas perdre tous ses clients catholiques.
free
Y verra t’on aussi des caricatures de Mahomet ???
Quéribus
Je crois que maintenant, vu que l’homosexualité est entrée dans la norme…on pourrait voir d’un oeil favorable une photo représentant un rabbi et un imam s’embrassant sur la bouche ? Chacun avec des attributs “Benetton united colors”. Superbe photo consensuelle, non ?
Pierre
Si vous le voulez bien voici quelques liens sur les expositions érotiques très en vogue en ce moment à la BnF :
1) L’excellent article d’Emma Crayssac “Parfum de scandale à la BnF. La Bibliothèque nationale a décidément un goût prononcé pour les expositions quelque peu sulfureuses” et son excellente conclusion : « La BnF attire son public avec des expositions «susceptibles de heurter la sensibilité des visiteurs et, tout particulièrement, du jeune public. Et cela fonctionne très bien. «L’Enfer de la Bibliothèque» a attiré plus de 800 visiteurs par jour, tant et si bien que l’exposition a été prolongée de presque un mois. Il est probable que cette nouvelle exposition marche aussi bien. Mélange de sexe, scandale et polémique saupoudré d’un vague propos culturel, voilà la recette miracle de la BnF. Mais le pire, n’est-ce pas son succès ? »
http://www.paris-art.com/economie/ee_echos/d_echo/Parfum-de-scandale-a-la-BnF-1009.html
2) Dans cet autre article on apprend que
« Le corps alangui, diaphane et nu, de la rousse Sophie Dahl photographiée par Steven Meisel pour un parfum Saint-Laurent a suscité 959 plaintes en Grande-Bretagne, mais pas une en France.”
http://www.tdg.ch/depeches/culture/controverses-exposition-paris-autour-photos-font-histoire
3) A propos de “L’Enfer de la bibliothèque, Eros au secret”, exposition dans laquelle « Sexe et érotisme s’exposent à la BnF »
http://www.cafeclope.info/spip.php?article27
4) A propos de l’exposition de Sophie Calle « Prenez soin de vous » et de sa « démarche narrative où se mêlent fétichisme représentation et voyeurisme »
http://www.evene.fr/culture/agenda/sophie-calle-22875.php
Oui, chers amis du Salon Beige, il s’agit bien d’expositions réalisées à la Bibliothèque nationale de France… La colère laisse place à une immense tristesse.
Pierre
Si l’on veut protester avec quelque efficacité en écrivant à la Bibliothèque nationale de France voici quelques adresses glanées dans l’organigramme publié sur internet à cette adresse http://www.bnf.fr/PAGES/connaitr/organigr.htm
Président de la Bnf : [email protected]
Direction générale : [email protected]
Responsable du service des Expositions : [email protected]
Chargée d’expositions : [email protected]
Chef de projet éditorial : [email protected]
Bureau des expositions extérieures : franç[email protected]
Service de Presse : [email protected]
Relations extérieures et institutionnelles : franç[email protected]
Délégation à la Diffusion culturelle [email protected]
Porte
Cette nouvelle attaque contre la morale chrétienne avilit surtout ceux qui en sont les auteurs.
Ils nous emmènent vers une civilisation qui refuse tout effort pour devenir plus homme et emmène vers une vie animale uniquement mue par l’instinct, puis par la force comme unique règle. La loi de la jungle.
Est-ce l’idéal de ses auteurs ?
barbary
notre civilisation serait elle comme Sodome et Gomorrhe, vouée à la destruction dans la débauche du sexe?
Baroud
Devant le danger moral que représente l’adoption des enfants par des homosexuels hommes ou femmes j’ai écrit à Madame Boutin
Actuellement il est question que la France dépose auprès de l’ONU la proposition d’une charte universelles des homosexuels
Je pense que le règne de l’antichrist commence à se montrer au grand jour.
GC
Voici leur réponse à mon mail de protestation :
Monsieur,
Votre courriel, concernant l’affiche de l’exposition Controverses, photographies à histoires qui se tient sur le site Richelieu de la BnF du 3 mars au 24 mai 2009, nous est bien parvenu.
Cette exposition a été conçue et réalisée par le musée de l’Elysée à Lausanne (Suisse) et la Bibliothèque nationale de France a trouvé intéressant de la présenter au public français.
L’exposition présente quatre-vingts photographies de 1840 à nos jours illustrant les problèmes inhérents à la création, diffusion, utilisation et crédibilité de l’image photographique : droit d’auteur, censure, respect de la vie privée, déontologie de la photographie de presse, manipulations de l’image…
Les œuvres exposées sont accompagnées de longs textes d’explications retraçant l’histoire du cas qu’elles représentent.
L’image choisie pour l’affiche aussi bien à Lausanne qu’à Paris, est une photographie datant de 1992 réalisée pour un fabricant de vêtements (Benetton) par le photographe italien Olivero Toscani. Cette image s’inscrit dans une série créée pour cette campagne de publicité très atypique qui abordait différents thèmes de société tels que le racisme, la pollution, les emprisonnements politiques arbitraires, le Sida, etc.
Elle a été choisie, outre le fait qu’elle servait déjà de visuel en Suisse, parce qu’il s’agit d’une affiche, donc destinée à l’affichage public et que l’image montre bien le problème que peuvent poser certaines photographies, comme vous le soulignez dans votre message.
Le sujet qu’elle illustre n’est pas l’anticléricalisme mais le problème que posent certaines créations photographiques dans notre société. Il nous paraît que la profusion d’images souvent difficiles à laquelle nous sommes confrontés tous les jours méritait une présentation historique et pédagogique pour donner au public des éléments de compréhension, d’analyse et lui permettre de se faire une opinion. Ce faisant, nous remplissons notre mission d’institution de culture et de recherche. Il ne s’agit donc évidemment pas de la part de la Bibliothèque nationale de France d’une volonté d’attaquer la religion catholique.
Nous regrettons qu’elle puisse vous déplaire et heurter vos convictions religieuses.
Nous espérons toutefois que ces explications vous permettront de mieux comprendre le contexte de ce choix.
Veuillez recevoir, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.
M. Rassat
Délégué à la communication
BnF