Près de 300 000 Polonais ont participé ce dimanche à Varsovie aux cérémonies de béatification en martyr du Père Jerzy Popieluszko. Pour l’archevêque de Varsovie, Kasimierz Nycz, «c’est un grand jour pour l’Église de Pologne et pour notre patrie toute entière».Le Père Popieluszko a été une grande figure nationale en Pologne. Aumônier de «Solidarité» et ami de Lech Walesa, il est mort en 1984, torturé et assassiné par la police secrète du régime communiste. À Varsovie, Mgr. Angelo Amato était le délégué du Pape Benoît XVI.
La messe en latin a duré près de deux heures sous un ciel bleu et un soleil rayonnant. Le message délivré par la foule et par les 1 500 prêtres présents au pied de l’autel était résumé en trois mots sur un panneau géant : vaincre le mal par le bien. L’émotion sur la place Pilsudski est montée d’un cran lorsque la mère du désormais bienheureux a animé une prière : une petite dame habillée de noir à la voix tremblante et cassée qui fêtait ses 100 ans il y a à peine une semaine... Parmi les personnalités présentes figuraient le Premier ministre Donald
Tusk, de même que deux candidats à la présidence, Bronislaw Komorowski
et Jaroslaw Kaczynski.
L’archevêque Amato a rappelé le courage du père Popieluszko dans son homélie :
"Le père Popieluszko n’a pas cédé à la tentation de vivre dans ce camp de la mort ; avec ses seules qualités intérieures la vérité, l’égalité et l’amour il a purifié son âme de citoyen mais aussi d’aumônier".
Une relique du jeune prêtre a ensuite été apportée sur l’autel et saluée par une foule enfin soulagée après une attente de plus de vingt-cinq ans.
Nico de Montreuil
Très bien. Rien d’autre à ajouter.
free
J’ai été tellement, et agréablement, surpris de voir un bon reportage au journal TV TF1 20h00, accompagné d’un commentaire honnête. Nous avons tellement l’habitude des avanies, que cela méritait d’être mentionné. Bien entendu, peu d’échos sur la visite du Pape en Chypre. Il est vrai qu’aucun élément négatif n’est venu entacher ce voyage. Alors passons… au football.
Jean Theis
D’après son biographe, il n’était pas très apprécié de sa hiérarchie (dont Mgr Glemp) ni connu à Varsovie.
Cependant sa mort a créé une vive réaction.
Spitfire
Quelle belle figure que ce prêtre ! “L’aide humanitaire pour la Pologne” a été empreinte de sa présence, lorsqu’en 1984 nous traversions le rideau de fer pour aller alimenter nos frères polonais.
Ces grandes croix de bougies sur le parvis des églises (à la mémoire de sa disparition, toute fraîche) étaient pour nous l’attachement de ce peuple à sa vocation chrétienne, comme ces églises pleines à craquer pour la messe de 7h00 en semaine.
Bienheureux Père Popieluszko, priez pour la Pologne.