L'Eglise catholique polonaise est intervenue ouvertement dans le débat sur l'avortement mercredi, en soutenant la proposition de loi visant son interdiction totale récemment déposée au Parlement.
La loi de 1993 autorise l'avortement dans trois cas: risque pour la vie et la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l'embryon, et grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste. Les évêques soutiennent la suppression de ces cas :
"En ce qui concerne la vie des non nés, on ne peut pas en rester au compromis actuel exprimé dans la loi du 7 janvier 1993". "Nous en appelons aux gens de bonne volonté, croyants et non-croyants, pour qu'ils agissent afin de protéger pleinement sur le plan juridique la vie des non nés".
Le projet de réforme de l'accès à l'avortement porte aussi la peine maximale pour la personne qui pratique l'avortement à 5 ans de prison, contre 2 ans actuellement.
Il faut savoir que, récemment, un bébé (porteur de la trisomie) est né vivant à 24 semaines après deux tentatives d'avortement ratées. Le bébé n'a reçu aucune aide du personnel de l'hôpital et est mort à la suite d'une négligence après avoir crié à l'agonie pendant une heure. La journaliste polonaise Anna Wiejak de la Fondation SOS Save Unborn Children a déclaré:
«Le cri de cet enfant a été si traumatisant pour le personnel qu'ils ont déclaré qu'ils ne l'oublieront jamais."