C'est assez rare pour être signalé, ce blog de Libération évoque la campagne pro-vie des 40 Days for Life aux Etats-Unis :
"Quatre fois par semaine, Kathy Forck vient prier à Columbia. De 14h à
18h, devant le centre du planning familial de la ville, elle prie « pour la vie » et pour qu’on « arrête de tuer des bébés ».
Kathy a 63 ans, quatre enfants, bientôt six petits-enfants et, depuis
2009, elle consacre presque tout son temps à la cause « pro-life ».
Kathy a toujours été une catholique fervente. Un héritage familial. Mais
c’est il y a trois ans seulement qu’elle a entendu « l’appel de dieu ».
Depuis, elle dirige avec son mari le mouvement « 40 Days for Life » de Columbia qui rassemble autour de 300 personnes. Kathy a la voix
douce. Elle parle sans colère ni violence. « Je n’ai que de la compassion pour les femmes qui avortent », dit-elle. Mais ses certitudes sont inébranlables. « Il faut être trois pour faire un enfant : une mère, un père et Dieu », avance-t-elle posément comme une évidence. « Et quand il dit oui, il y a une raison. Dieu a un projet pour chacun d’entre nous », poursuit-elle. Aucune exception ne peut se justifier. Ni l’inceste, ni le viol. « On ne tue pas les enfants d’un meurtrier, pourquoi tuer ceux d’un violeur ? ».
J’ai rencontré Kathy lors de la tournée en bus de Todd Akin,
le candidat républicain du Missouri au Sénat (celui qui a fait scandale
en déclarant que les femmes victimes d’un véritable viol ne tombaient
pas enceintes). Elle était devant la permanence du parti avec ses
pancartes anti-avortement. Mardi dernier, je suis allée la voir en
action. Sur le trottoir étroit de Providence Road, debout ou assise sur
une chaise pliante, parfois agenouillée, dans le brouhaha du flux
incessant de voitures, la Bible à la main ou brandissant une pancarte,
elle prie pour la fin de l’avortement et propose son aide aux femmes qui
se rendent au planning familial. « On n’est pas là pour les
maudire, mais pour leur venir en aide. On leur dit : s’il vous plaît,
laissez-nous vous aider avec votre bébé ». Cela va du réconfort jusqu’à la prise en charge dans des maisons d’accueil.Kathy
met 40 minutes en voiture pour venir jusqu’au planning familial de
Providence Road. Dans le Missouri, c’est le seul endroit avec l’antenne
de Saint-Louis qui pratiquent toujours les IVG chirurgicaux. Et encore
pas tout le temps. Faute de médecin, le centre de Columbia est
régulièrement contraint de suspendre ses interventions. C’est d’ailleurs
le cas en ce moment.Kathy est aussi contre la contraception. Parce que rien ne doit faire
obstacle à la vie et à la volonté divine, mais aussi parce que cela
dévalue la femme et fait d’elle « un objet sexuel ». Kathy est tombée dans « le piège ». Avec son premier mari. « Il ne me respectait pas. Tout tournait autour du sexe ». Elle a fini par divorcer en 1995. « Il m’a trompée, il a abusé de moi et il buvait. La contraception mène au désastre de tellement de mariages ».Le 6 novembre, Kathy votera bien sûr pour le candidat républicain Todd Akin. Comme elle le souligne, « il est aux côtés des pro-life depuis toujours ». Et pour Romney ? « Oui, sans hésiter »,
dit-elle. La liste des convertis est suffisamment longue pour qu’elle
ne s'indigne pas de ses valses-hésitations. Elle cite Reagan qui était
pro-choice avant d’être pro-life. Elle pense que Romney finira par
trouver le bon chemin. Pas comme Obama « qui n’a rien fait pendant quatre ans, à part tuer des bébés », se désole-t-elle en faisant référence à l’augmentation de la subvention fédérale au planning familial. « On ne peut pas continuer comme ça !»."
C.B.
« On ne tue pas les enfants d’un meurtrier, pourquoi tuer ceux d’un violeur ? »
Excellent argument.
De même que tuer un meurtrier ne ramène pas à la vie sa victime.
La justice est censée amener le transgresseur de la loi à comprendre sa transgression (et la raison d’être de la loi) et à réparer autant que faire se peut les torts faits aux victimes.
L’avortement laisse le transgresseur tranquille et fait porter par les victimes (la mère et l’enfant) tout le poids de la transgression.
Stats
Chiffres officiels:
Sur 1000 cas de viols, il y a en moyenne 6 grossesses, ce qui fait 0,6%. C’est donc un cas extrêmement rare et douloureux. On ne peut que prier pour que ces femmes-là gardent leurs enfants.