Le président de droite du Portugal Anibal Cavaco Silva a mis son veto aujourd'hui à une loi autorisant l'adoption par 2 personnes de même sexe, approuvée en décembre par la majorité de gauche au Parlement :
"Il est important qu'un changement aussi important, sur un sujet socialement très sensible, n'entre pas en vigueur sans être précédé d'un vaste débat public".
Anibal Cavaco Silva, qui achève son deuxième quinquennat à la tête de l'Etat portugais (dimanche, le candidat de droite Marcelo Rebelo de Sousa a gagné dès le 1er tour avec 52% des voix, face à la gauche), demande aux députés de privilégier "l'intérêt supérieur de l'enfant" plutôt que l'égalité "entre couples de sexes différents et couples du même sexe".
Le Parti socialiste a annoncé vouloir faire confirmer la loi par la majorité absolue de l'ensemble des députés, ce qui permettrait, selon la Constitution portugaise, de passer outre le veto présidentiel. Mais selon de nombreux commentateurs, le gouvernement de gauche d'Antonio Costa n'ira pas au bout de son mandat de quatre ans. Si tel est le cas, le chef de l'Etat devra alors jouer les médiateurs en vue de la formation d'un nouvel exécutif ou dissoudre l'Assemblée. Si Anibal Cavaco Silva, le président sortant, n'a pas dissout l'assemblée, c'est parce que la Constitution le lui interdit dans les six mois précédant la fin de son mandat.