Christian Vanneste répond au blog Le Rouge et le noir, à propos des pièces antichrétiennes. Extraits :
"J’aurais quatre choses à dire. La première, c’est que notre pays, Dieu merci, laisse une grande place à la liberté d’expression, qui a deux aspects, à savoir celle des auteurs, même si on peut être réservé sur elle, et bien sûr celle des manifestants, qui estiment qu’il y a là une insulte aux valeurs chrétiennes. Ils sont totalement légitimes, évidemment. Tant que ces manifestations ne sont pas violentes, j’estime qu’elles le sont. Il y a une seconde chose, c’est que l’Eglise devrait manifester contre ces pièces, et dire clairement qu’elles insultent la Foi, qu’elles insultent les croyants, qu’elles insultent l’image du Christ. Qu’elle ose le dire ! C’est son devoir de le dire ! J’ai vu qu’un certain nombre d’évêques avaient pris position, ce n’est pas le cas de monseigneur Ulrich, par exemple, et je le déplore. Quoique ça ne m’étonne pas quand je vois l’environnement très socialiste de cet évêque. Troisième chose, il faut savoir s’il y a une intervention des deniers publics. […] Donc, est-ce que ces pièces bénéficient de fonds publics ? Ce qui serait choquant. Il faudrait le dénoncer avec force. Je pense que les fonds publics sont très souvent orientés, d’une certaine manière, souvent hostiles au christianisme et aux valeurs les plus fortes de notre pays. Je pense qu’il est bon qu’on s’en inquiète, et que l’on fasse barrage contre cette évolution qui est tout à fait contestable. Enfin, il y a une dernière chose, c’est que manifestement, il est plus facile de s’attaquer aux valeurs chrétiennes qu’à d’autres valeurs. D’un côté, il y a des manifestations, de l’autre, on fait sauter un bureau de presse. Ça n’est pas du tout la même chose. D’un côté on a l’exercice d’un droit, de l’autre du terrorisme. J’ai entendu une journaliste demander au dessinateur de Charlie Hebdo s’il croyait pas être allé un peu fort… Ce qui veut dire que d’une certaine manière, elle semblait comprendre l’acte de terrorisme, alors qu’elle n’aurait pas du tout la même attitude quand il s’agit de manifestations chrétiennes. Je pense qu’il y a dans notre pays un véritable problème de déséquilibre de l’information et de la neutralité qui devrait être celle des médias, notamment à l’égard des valeurs chrétiennes. […]
[I]l y a en France une véritable oligarchie qui tient le pouvoir. Alors ce ne sont pas les professeurs, mais les manipulateurs de symboles, c’est-à-dire les communicants : journalistes, producteurs d’image, de victimes… Ces gens-là décident : vous avez le personnel politique, les publicitaires, les grands médias, les boîtes liées aux nouvelles technologies, et qui cultivent une idéologie hédoniste et matérialiste, et qui dirigent le pays en pensant que la plupart des personnes appartenant au peuple sont incapables de se diriger elles-mêmes. Le mot « populisme » est de ce point de vue assez clair : « Ah non, attention, ça, c’est populiste »… Ce sont les idées du peuple, donc c’est mauvais, quoi… Ces gens-là ne sont pas démocrates, en général. Ce sont des médiocrates."