Dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles, l’ex-président de Sens commun, Christophe Billan, invite le mouvement à couper les ponts avec Les Républicains, « structure marginale » et « opportuniste », comme l’a montré Philippe Carhon encore récemment, pour regarder du côté de la “convention de la droite” :
« La structure LR doit muter au plus vite car elle prolonge la faute originelle de l’UMP. L’idée initiale de Sens commun était de lui redonner du sens de l’intérieur » « En 2017, nous avons joué un rôle historique en mettant en lumière la faiblesse indépassable de ce parti. Nous ne pouvons plus rien faire au-delà. À titre personnel, je recommande à Sens commun de changer de forme, d’objectif et de nom pour éviter de devenir un épouvantail manipulé par le Premier ministre. »
L’esprit de Munich est une double abdication : le pouvoir de penser le réel et la volonté d’agir sur lui. J’ai été effaré durant la campagne, y compris avant les affaires, par le renoncement de la droite. Obéir à l’air du temps, capter les secousses de l’opinion et tweeter le plus vite possible — quitte à se contredire — devient l’alpha et l’oméga des responsables LR. Seule une poignée d’entre eux étaient concernés et mobilisés derrière un projet. Le cynisme était à la fois une philosophie et une modalité d’action.
Concernant les liens à venir de Sens commun avec Les Républicains, il précise :
« La vocation de Sens commun n’a jamais été de devenir une énième chapelle fermée sur un terme réducteur. Vivoter dans une structure marginale dont l’idée maîtresse a cessé d’être opportune ne sert à rien. Désormais, pour tous, l’objectif est de participer à l’émergence d’une alternative crédible au bolsonarisme et au macronisme. À cet égard, la “convention de la droite” est une initiative intéressante. Lucidité et courage ! »