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Pays : Liban

Pour comprendre ce qui se passe au Liban

La chronique libanaise de Maroun Charbel dans Présent daté de demain est accessible. Extrait :

"Paris obtient, à force de persuasion et de pression, que le patriarche maronite, le cardinal Sfeir, dresse une liste de présidentiables. […] Les 6 noms du Patriarche sont les 2 candidats du 14 Mars, Nassib Lahoud et Boutros Harb, l’unique candidat du 8 mars, le général Aoun, 2 candidats plus ou moins proches du 14 Mars Robert Ghanem et Michel Boutros El-Khoury et enfin Michel Eddé qui déclara – il n’y a pas si longtemps que cela – qu’il ferait barrage de son corps mais les Syriens ne quitteraient pas le pays […].

Très vite, et bien avant Paris, le patriarche Sfeir se déclarera floué. L’opposition a immédiatement exclu les 4 candidats du ou proche du 14 Mars et dans un premier temps en garda deux : Michel Aoun et Michel Eddé. Acte suivant, l’opposition, en chœur, déclare qu’elle n’a qu’un seul et unique candidat : Michel Aoun. […] Le Hezbollah ce soir affirme refuser de se rendre au Parlement s’il n’y a pas consensus sur un seul et unique nom celui du futur président de la République qui sera « élu » (!) par les députés. Et ce candidat devra bien évidemment être Michel Aoun. Nous pensions que le Liban était « l’unique démocratie » de la région.

Bien joué pour l’opposition et bien mené par ses mentors, qui pensent ainsi obliger la majorité à accepter Michel Eddé qui sera au mieux un Emile Lahoud bis […]. Si un tel scénario devait, à Dieu ne plaise, aboutir, cela voudra dire 6 ans au cours desquels nous vivrons ce que nous vivons aujourd’hui : toutes les institutions nationales sont bloquées et avec elles la vie économique, diplomatique, sociale… l’unique secteur en expansion exponentielle : l’immigration définitive des jeunes et des Chrétiens. […]

Pour Paris «c’est la dernière tentative pour éviter l’échec de la médiation française», écrivait notre confrère arabophone An-Nahar. Mais Paris n’a pas les moyens de sa politique, de ses ambitions. «Malgré ses efforts, la France, devenue une puissance moyenne, manque de carottes comme de bâtons pour s’imposer comme autrefois au Liban»".

Non seulement la France n’a plus les moyens de sa politique, mais en outre, ses soldats risquent leur vie au Liban : la réédition du terrible attentat meurtrier du Drakkar qui vit mourir 58 parachutistes français en 1983 est dans toutes les têtes. La carotte et le bâton, c’est le Hezbollah qui les manie !

Michel Janva

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