Lu sur Contrepoints :
"En 2009, deux économistes de l’université Harvard ont publié une étude dans laquelle on a analysé les 107 réformes fiscales réalisées dans 21 pays de l’OCDE sur une période de 37 ans, pour déterminer lesquelles ont été en mesure de réduire le niveau d’endettement des pays. Le résultat est clair, net et sans appel :
107 réformes dans 21 pays sur une période de 37 ans ne peuvent mentir : le seul moyen efficace de réduire l’endettement passe par une réduction des dépenses et des impôts/taxes. N’en déplaise à tous les gauchistes de ce monde, les faits parlent d’eux-mêmes : les pays qui ont opté pour le compromis en coupant dans leurs dépenses et en augmentant leur assiette fiscale ont tous empiré leur niveau d’endettement."
Le site compare les Etats de l'Illinois et du Texas aux Etats-Unis :
"en Illinois, un gouverneur dépensier, Pat Quinn, a voulu appliquer la même recette [que François Fillon] et augmenter les impôts sur les entreprises pour tenter d’équilibrer un budget en perdition. Et bien, l’Illinois est l’État de l’Union qui a perdu le plus d’emplois depuis ces hausses, selon les derniers chiffres du BLS.
Au contraire, l’État champion des taxes faibles et des réglementations légères, le Texas, selon les calculs de la FED, a créé pas moins de 40% des emplois américains depuis la […] récession de 2008-2009 aux USA."
Dudul
Au moins les choses sont claires… Nos gouvernements, qu’ils soient socialistes de gauche ou de droite vont en tenir compte, ils vont massivement augmenter les prélèvements…
PG
L’Etat du Texas mis en exergue par cette étude est celui dont le gouverneur est depuis 10 ans Rick Perry successeur de Georges BUSH, et candidat semble t il le mieux placé pour obtenir l’investiture américaine : depuis la mi-2009, 37 % des emplois créés aux États-Unis l’ont été au Texas, ce qui prouve l’efficacité de la baisse conjointe des dépenses et des impôts et taxes.
Le rétrécissement de l’Etat, solution libérale est donc plus pertinente que la notion intermédiaire : augmentation de l’impôt pour abaisser la dette, afin de conserver à l’Etat sa toute puissance, au nom d’une régulation dont on sait qu’elle n’ jamais fonctionné.
Voilà qui devrait donner sujet à réflexion aussi bien aux catholiques qui interprètent la DSE comme un justicialisme de l’Etat, chargé de corriger les inégalités et injustices par la redistribution, ou à la droite nationale qui pense encore trop souvent que l’Etat comprend mieux les intérêts de la société civile que les corps sociaux eux-mêmes. Les deux thèses étant souvent associées.
Bernard Mitjavile
Etude comparative très juste. Ceci dit en France, un gouvernement voulant réduire sérieusement les dépenses de l’état et les dépenses sociales en particulier aurait à confronter tous les lobbies syndicaux, à faire face à des journées de manifestations et de grèves de syndicats, d’étudiants, de lycéens etc. Les Chrétiens l’accuseraient d’être inhumain, les gauchistes de défendre les intérêts du grand capital, les fonctionnaires de détruire la fonction publique, les retraités de vouloir les ruiner, SOS racisme et autres associations subventionnées du même genre d’être un gouvernement de racistes et tous les média en coeur d’être un affreux réactionnaire.
Il faudrait vraiment du courage, ce qui est quelque chose de très rare dans le monde politique actuel (je sais on a eu JMLP qui était un homme politique courageux, un peu l’exception qui confirme la règle) et aussi du charisme, une capacité d’entraîner et de présenter un avenir pour la France autre que le déclin actuel.
Cosaque
Pour répondre au titre :
ni l’un, ni l’autre.
La dette est principalement FICTIVE et mathématiquement IRREMBOURSABLE.
Demandez aux pays africains par exemple.
Ce n’est pas pour rien que depuis des années le Vatican demande de lever -intégralement- la dette de ces pays. Tous les 10 ans la dette double !
Posez-vous la question : à qui doit-on tout cet argent équivalent le fruit de milliers d’heures de boulot de millions de personnes ? …
Je trouvais le Vatican injuste.
Maintenant j’ai compris qu’il avait comme toujours raison.
Notre dette est – en très gde majorité- due à l’USURE.
Cosaque
Copie d’une récente réponse à PG :
La BCE ou la FED appartiennent à des familles.
( Volkoff entre autre n’a cessé de le dénoncer)
Ces mêmes familles à qui l’on doit rembourser nos fameuses dettes nationales mathématiquement IRREMBOURSABLES.
La privatisation de la monnaie a permis la privatisation de la politique. La politique ne sert plus la “chose publique” ( je ne parle même plus du “Bien commun”) mais les choses privées.
L’économie prime dorénavant sur le politique. Or la juste hiérarchie est l’inverse : l’économie AU SERVICE de la politique, de l’Homme. C’est la 3ème voie.
Maurice Allais( notamment car il y a aussi les catholiques Louis Even, Dubois, J Dutrieux aujourd’hui…) , prix nobel français d’éco, dénonce la pratique de l’USURE à la création monétaire. C’est, et de très loin, cette usure qui a créé nos dettes. Quand on créer 100 on doit déjà rembourser 102 ou 110. On est DEJA, déconnecté de l’économie réelle…
Système usurier mis en place de puis les années 80.
Que les monnaies soient gagées sur l’Or et la bonne santé des entreprises, comme vous l’évoquez est est une évidence. A l’Etat ici, UNIQUEMENT, d’en garantir le juste prix…REEL.
Lisez Allais ou au moins ce petit conte,
“L’île des nafragés” de Even :
http://www.michaeljournal.org/ilenauf.htm
Franz
@ Cosaque
Non, cette dette n’est pas fictive, et ceux qui la détiennent, c’est vous, moi, d’autres comme nous (via nos polices d’assurance, nos comptes en banque, etc.) ici où ailleurs.
D’ailleurs vous si prompt à critiquer “l’usure”, voudriez vous me prêter disons, 300.000 euros pour achter un appart’. Je vous rembourserait dans 30 ans, tout jusqu’au dernier des 300.000 euros… qui auront alors le pouvoir d’achat de 150.000 euros d’aujourd’hui, à peine. Non, si vous exigez un taux d’intérêt pour me prêter (ou pour prêter à un Etat, même vertueux), ce n’est pas de l’usure, simplement la compensation juste et morale du fait que cet argent perd de la valeur dans le temps et que pendant toute la durée où vous l’aviez, je n’ai pas pu l’employer, pour moi, les miens, faire le bien peut-être…
Sylvie
Limitons les dépenses, cessons les subventions inutiles mais surtout élargissons l’assiette de ceux qui paient l’impôt sur le revenu! plus de la moitié des français n’en paient pas, ce sont donc les autres qui paient pour eux.
Tonio
En France, réduire un impôt c’est faire un cadeau aux riches (ceux qui en payent). Donc pour faire passer la pilule ont doit faire un geste équivalent – mais généralement supérieur car il y a plus de pauvres que de riches – pour les riches.
Comme lorsque l’on avait créé l’impôt on l’avait fait peser uniquement sur les riches, pour le redistribuer immédiatement aux pauvres (et oui, si on l’avait affecté à de l’investissement ou à la réduction de la dette, c’eut été injuste envers les pauvres), il y a un effet cliquet très néfaste à chaque création puis réforme d’impôt.
En France, une réduction d’impôts passe donc nécessairement par une augmentation des dépenses qui lui est supérieure.
Bref, il faut avant tout sortir du socialisme, qu’il soit de droite ou de gauche.
lève-toi
Cosaque
Votre commentaire est très utile, trop de personnes se contentent d’impression ou de lavage-gavage de cerveau, alors qu’il est impératif de lire des livres autres que virtuels, mais de bons bouquins que l’on peut annoter , lire, relire, prêter, commenter, expliquer.
Maurice Allais est mort il y a peu, presque centenaire, génie de l’économie en particulier et d’une foule de choses en général. Un regard d’aigle qui sait repérer les serpents de loin.
Par contre le système usurier remonte plus loin, à la création de la Banque d’Angleterre vers les années 1695, les banques centrales ne sont que des copies conformes, et les dettes sont devenues abyssales par le cumul perpétuel des intérêts composés, décomposant les Nations.
La commission Mac Millan en 192O environ a cherché à savoir qui était à l’origine du piège tendu au peuple Anglais, personne n’a pu le savoir.
Bernard Mitjavile
Tout à fait d’accord avec les commentaires de Franz, Sylvie et Tonio. Par contre, en lisant Cosaque on a l’impression d’entendre un frère prêcheur du Moyen Age dénonçant “l’usure” comme un péché mortel et coupé des réalités de l’économie.
Ce qui est immoral pour les politiques, c’est de faire preuve de laxisme dans sa gestion, sacrifier le long terme et les générations futures pour le court terme, en général sa réélection.
Quant aux électeurs, c’est de prêter une oreille complaisante à de fausses promesses, de négliger l’intérêt général pour ses petits intérêts particuliers. Pour les chrétiens en particulier, l’erreur ou la paresse intellectuelle consiste souvent à refuser de s’informer sur certaines réalités économiques en se contentant de bons sentiments et de vagues notions dérivées de la DSE (ce n’est pas une critique de la DSE mais de l’interprétation qui en est parfois faite).
Cosaque
Franz,
Vous confondez INTERET et USURE.
La distinction n’est pas évidente car difficile à trouver mais bien réelle.
USURE : plus qu’un taux d’intérêt excessif, c’est aussi du vol organisé lors de la création monétaire.
Fabriquer de la monnaie ne nécessite pas d’intérêt du tout si ce n’est le coût d’émission. Point barre.
PRÊTER : nécessite un taux d’intérêt, juste, à condition de ne pas être excessif.
Ensuite, ce n’est pas pour rien si l’USURE ( et pas l’INTERET) est condamné ds la Bible.
@Bernard,
Il se passait, aussi, de belles choses aux âges dîts “moyens” !
@Lève-toi :
Vous avez raison : Banque centrale anglaise au XVIIe s. Je crois aussi que Venise et Gênes n’étaient pas en reste également.
Je schématisais. En France, il me semble que c’est depuis les années 1980 que la dette devient visible. Après, je suis loin de maîtriser les tours de passe-passe nationalisations et privatisation (Rothschild) de la défunte Banque de F.
Lisez “l’île des naufragés”
( Conte de 2 pages seulement, mais lumineux !)
http://www.michaeljournal.org/ilenauf.htm
Cosaque
Demandons également au Vatican pourquoi il demande l’annulation de la dette des pays pauvres…
C’est du même ressort.
Pour répondre à Franz,
Si j’avais les sommes, je vous prêterai donc sans hésiter à des taux entre 1 et 5 %. Mais je n’aurai pas l’indécence de monter à des TEG de 18 ou 20 %. (usure ici flagrante).
Et, non, la dette, on ne la doit pas à vos livrets A, mais aux banques centrales (BCE et FED). C’est tt le pb ! Sinon, je ne m’en soucierai pas !