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Culture de mort : Avortement / Liberté d'expression

Pour la gauche, on a éventuellement le droit d’être contre l’avortement, mais on n’a pas le droit de le dire

Le député (LR) de Vendée Yannick Moreau dénonce l'absence de communication de l'État sur les aides matérielles à destination des femmes en détresse. Il déclare dans Famille chrétienne à propos du délit d'entrave à l'avortement :

"Le risque est avéré de porter une atteinte disproportionnée et excessive à la liberté d'expression. Ce texte est contraire à la déclaration des droits de l'Homme, et donc à notre Constitution. Pour la ministre Laurence Rossignol, on a éventuellement le droit de ne pas être d'accord à propos de l'avortement, mais on n'a pas le droit de le dire. Nous sommes face à un risque avéré de délit d'opinion. C'est un glissement potentiellement totalitaire. Il n'est plus possible d'émettre une opinion contraire au politiquement correct sur le sujet de l'IVG. Pendant le débat à l'Assemblée, j'ai rappelé à Laurence Rossignol que la loi Veil se voulait dissuasive. J'ai même cité Simone Veil. Or, à aucun moment, dans la bouche du gouvernement ou de la majorité, on entend un message de prévention, d'information et de dissuasion du recours à l'IVG. Le gouvernement est au contraire plongé dans une idéologie qui ne dit pas son nom. Cette extension du délit d'entrave ne repose sur rien en réalité, car la liberté des femmes de recourir ou non à une IVG n'est pas aujourd'hui entravée. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, avec 220 000 IVG par an en France, contre 100 000 en Allemagne. 

Des aides existent pourtant à destination des femmes en détresse. L'État n'a-t-il pas un rôle à jouer pour les diffuser ?

Malheureusement, les informations sur les aides matérielles, économiques et sociales qui pourraient aider les femmes à choisir de garder leur enfant ne sont pas disponibles directement sur le site du ministère de la famille ou de la santé. Il faut aller les chercher. Or, le rôle de l'État est de garantir la liberté de choix. Pour cela, il doit informer sur les conditions de recours à une IVG, et sur les conditions matérielles que l'État peut offrir pour les femmes souhaitant garder leur enfant. J'ai proposé par amendement que cette liste d'aides, qui existe mais qui est dissimulée car considérée comme non conforme au politiquement correct sur l'IVG, soit intégrée au livret de santé remis aux femmes enceintes lors de leur premier rendez-vous médical en vue d'une IVG. La ministre a refusé de répondre à la question de savoir, premièrement, pourquoi cette liste ne figure pas dans ce livret et, deuxièmement, pourquoi elle n'y figurerait pas à l'avenir. De même, elle a refusé que ces informations sur les aides figurent sur le site du gouvernement ivg.gouv.fr. Cette attitude est caractéristique de la vision à sens unique du gouvernement.

Pourtant, 47 % des IVG sont pratiquées pour des raisons économiques ou matérielles…

Quand les considérations économiques et matérielles sont aussi importantes dans le choix et dans l'exercice du choix d'une femme, le gouvernement a une responsabilité a minima pour informer. Refuser d'intégrer dans le livret distribué aux femmes la liste des aides pour subvenir aux besoins de leur enfant est un acte irresponsable ! L'État socialiste promeut l'IVG, mais il n'aide jamais les femmes qui souhaitent garder leur enfant.

Comment expliquer cet entêtement du gouvernement ?

Le gouvernement est enferré dans son idéologie. Mais plus grave encore, il agite les sujets sociétaux pour masquer l'échec de sa politique familiale, sécuritaire et économique. Le gouvernement instrumentalise l'IVG pour ressouder sa majorité de gauche et tenter de fracturer la droite. Cette attitude est indigne et irresponsable. Les Françaises et les Français n'ont jamais demandé à la majorité de modifier cinq fois, en trois ans, la loi Veil qui était arrivée à un équilibre sensible en réaffirmant, d'une part, la protection de toute vie humaine et en admettant, d'autre part, une exception dans certaines circonstances et sous certaines conditions."

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