160 millions d’enfants travaillent illégalement dans le monde ! Et près de 80 millions dans des conditions dangereuses.
Chaque jour, des millions d’enfants à travers le monde doivent travailler tout en allant à l’école. Ils travaillent dur dans les champs, les ateliers ou les décharges, puis enfilent leur uniforme pour rejoindre une salle de classe. Tant d’efforts pour quelques euros dont dépendent malheureusement les familles pour se nourrir. Dès qu’ils franchissent le seuil de l’école, ces enfants retrouvent leur éclat : l’école est leur refuge, leur joie, leur espérance.
Derrière ces chiffres effarants et anonymes se cache le destin d’enfants et de familles uniques. Ils s’appellent Nouena, Alisa, Bobby, Bountan, Alexis, Diane, Hannah, Kaith Adrian, Tran Trung ou Yen Vi. Ils vivent aux Philippines, au Laos ou au Vietnam. Ils ont entre 6 et 15 ans et doivent tous les jours se battre pour continuer à aller à l’école.
Les 22 diptyques de la nouvelle exposition photographique de l’association Enfants du Mékong illustrent ce bras de fer. D’un côté, l’enfant au travail, une nécessité imposée par la pauvreté et la nécessité de sur-vivre ; de l’autre, l’enfant à l’école, promesse d’un avenir meilleur… Une scénographie pensée comme une rencontre avec chacun, à hauteur d’enfants, immergé dans ses propres réalités, pour mieux comprendre et accompagner chacun
Depuis 2 ans, le photographe Christophe Keip et le journaliste Antoine Besson sont partis en Asie du Sud-Est à la rencontre de plus d’une vingtaine de ces enfants pour comprendre cette réalité douloureuse et mieux l’appréhender. Le fruit de ces rencontres et de cette enquête est une magnifique exposition réalisée en partenariat avec l’association Enfants du Mékong et la mairie de Paris du 14 au 28 mai, aux serres du parc André Citroën (Paris XVe) avant une diffusion dans toute la France dans les mois qui suivront.
Une expérience immersive à la rencontre de ces enfants magnifiques et courageux qui se sont prêtés au jeu du portrait photographique en situation de travail comme à l’école. À travers les diptyques exposés et leur témoignage en podcast, chacun témoigne de la compétition qui est au cœur de sa vie entre l’école et le travail et des conditions sociales terribles qui l’astreignent à cet équilibre précaire.