Autant demander à un pyromane d'éteindre l'incendie. Le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, explique à Libération comment le gouvernement lutte contre la radicalisation :
"Aujourd’hui, notre enjeu, c’est la prévention. C’est pour cette raison que nous soutenons la création de centres de prévention de la radicalisation. L’un des premiers a ouvert ses portes à Bordeaux en lien avec le recteur Tareq Oubrou. Pour la première fois, la théologie devient un instrument de thérapie pour dire aux jeunes qui s’égarent qu’ils se trompent dans leur manière de lire et pratiquer leur religion. C’est l’antidote pour contrer le poison. Vous savez, la radicalisation se base beaucoup sur l’ignorance. Lutter contre l’ignorance, cela passe par l’éducation mais aussi la culture de l’engagement. C’est ce que nous voulons développer à tous les âges de la vie."
Tareq Oubrou est cet imam de Bordeaux, spécialiste de la Taqqiya (dissimulation), présenté comme modéré, alors qu'il est membre de l'UOIF, c'est-à-dire des Frères Musulmans, et du Conseil européen de la fatwa. En février 2015, il prônait l'instauration du califat.
Patrick Kanner déclare aussi que l'"on a peut-être sous-estimé l’ampleur du phénomène." C'est le moins qu'on puisse dire. C'est la politique des grands frères : on laisse les musulmans contrôler cette "radicalisation" :
"On a rétabli les crédits des secteurs associatifs supprimés à l’époque de Nicolas Sarkozy à la hauteur de 100 millions d’euros. Aujourd’hui, il y a notamment 7 000 associations dans les quartiers prioritaires. On a remis des adultes dans ces quartiers en créant des postes d’adultes-relais (4 200 aujourd’hui) et d’éducateurs sportifs (400 supplémentaires), c’est une de nos réponses. […] Oui, aujourd’hui, les clubs sportifs et associations peuvent être des endroits de prosélytisme. On a reçu des signalements et pour moi, c’est une grande inquiétude. Le monde du sport n’est pas exonéré. Attention, ce n’est pas parce qu’un sportif porte une barbe qu’il est radicalisé. Mais on ne peut pas accepter qu’un joueur fasse sa prière à la mi-temps. […]"