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France : Politique en France

Pour prendre du recul : “il s’agit alors de déterminer si l’un des deux candidats offre l’espoir de progrès possibles”

Analyse du Padreblog sur le second tour :

"[N]ous voulons plus que jamais, avec l’Eglise et nos évêques, peut-être aussi avec un peu de bon sens, rappeler ce qui doit éclairer le choix des catholiques au moment de voter.

 1-    Pour un catholique, le vote n’est pas seulement un droit, mais un devoir ( n°2240 du Catéchisme de l’Eglise Catholique ).

2-    L’élection n’est ni une canonisation ni une déclaration d’amour. Le candidat de nos rêves n’existe que … dans nos rêves. Il s’agit de voter pour celui des deux qui nous paraît en conscience le plus capable d’assumer cette lourde charge, dans le sens du bien commun. Que les catholiques ne se comportent pas en « enfants gâtés » mais fassent preuve de maturité et de responsabilité.

3-    Les critères premiers de discernement (ce ne sont donc pas les seuls, mais ils sont prioritaires) sont : le respect de la vie, le respect de la famille fondée sur le mariage dans sa conception naturelle (l’union d’un homme et d’une femme), la liberté éducative. C’est ce qu’ont écrit nos évêques ici il y a déjà quelques mois.

4-    Quand aucun des deux candidats ne correspond parfaitement à ces critères, il s’agit alors de déterminer si l’un des deux candidats offre  l’espoir de progrès possibles, ou au moins l’assurance d’éviter de nouvelles transgressions. Ou si l’un des deux candidats promet au contraire de nouvelles transgressions, qui marqueront durablement la société, et sur lesquelles – comme l’histoire nous l’apprend -  il sera toujours difficile de revenir.

C’est ce qu’écrivait le Cardinal Archevêque de Paris, dans l’introduction de son dernier livre :

« Nous devons soigneusement distinguer ce qui relève de l’impossibilité de conscience et ce qui relève d’un choix encore acceptable, même s’il ne correspond pas totalement à nos convictions, parce que, alors, un bien, même modeste, reste réalisable ou peut-être sauvegardé, en tout cas davantage que d’autres hypothèses.

Il ne s’agit pas de se résigner au moindre mal, mais de promouvoir humblement, le meilleur possible, sans illusion ni défaitisme, et simplement avec réalisme. »

 5-    Les programmes des deux candidats sont assez clairs sur les questions évoquées ci-dessus et révèlent deux projets de société bien différents. Il appartient aux catholiques de les lire attentivement, de les comparer et de faire un choix clair selon les critères énoncés. Face aux propositions de l’un et de l’autre, on ne peut rester dans l’indécision.  On pourra trouver un récapitulatif proposé par l’alliance Vita ici   et on pourra lire l’interview donnée à l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » par les deux candidats ici .

6-    Quelque soit le résultat du dimanche 6 mai, l’engagement des catholiques ne doit pas cesser après ces élections présidentielles […]

7- Enfin, que les catholiques, et en particulier les générations qui viennent, retirent de cette campagne une certitude positive : bien loin de la tentation mortifère de l’exil de la vie publique, du repli sur soi ou de la critique permanente, nous sommes plus que jamais appelés à nous engager ! Notre pays a besoin de laïcs, chrétiens authentiques et décomplexés, courageux et instruits, ancrés dans le réel, acceptant de se former et d’acquérir une vraie compétence. Que nous puissions ainsi prendre part de façon intelligente et efficace au débat d’idées, nous engager dans la vie politique ou associative et mettre nos talents au service du bien commun. Quand on est chrétien, on ne peut ni se décourager, ni s’en désintéresser.

Au fond, que tout cela encourage à prendre au sérieux ce que nous sommes depuis notre baptême : « sel de la terre et lumière du monde »."

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14 commentaires

  1. C’est la sagesse élémentaire. Les commentaires de certains internautes sur ce blog sont assez inquiétants. Ils sont pleinement dans le rôle des “idiots utiles” et font le jeu de leurs adversaires les plus farouches. Renoncer à choisir en invoquant les grands pricipes pour jouer au prophète est assez puéril.

  2. “Enfin, que les catholiques, et en particulier les générations qui viennent, retirent de cette campagne une certitude positive : (…) nous sommes plus que jamais appelés à nous engager ! ”
    ———————
    Précisément.
    Espérons donc que dans les mois qui viennent nous ayons la joie de voir surgir dans le monde politique ce ” candidat de nos rêves [qui] n’existe [pour l’instant] que … dans nos rêves.”

  3. Pour moi, et sans occulter les manquements du pouvoir en place, c’est clair : je dépose Dimanche dans l’urne un bulletin anti Hollande.
    Son “programme” est en effet largement plus nocif que celui de Nicolas Sarkozy en matière de respect de la vie, de la famille et de l’éducation qui sont les 3 principes anthropologiques fondamentaux desquels découlent les autres principes de vie en société.
    Exemples :
    Comment le respect de la dignité des personnes dans la vie économique peut-elle “gagner” QUAND aussi bien au début qu’à la fin de la vie, ce respect est bafoué ?
    Comment la responsabilité des parents en matière d’éducation de leurs enfants, y compris aux plans affectif et sexuel, peut-elle grandir AVEC la mise à disposition auprès des mineurs de la pilule et/ou du pass contraception, et ce en courcircuitant les parents ?
    Comment la grandeur et la beauté de l’union conjugale ainsi que l’intérêt des enfants et du bien commun peuvent-ils être encouragés et protégés AVEC l’union homosexuelle institutionnalisée ?
    MAIS AUSSI
    Je continuerai avec d’autres, que ce soit Hollande ou Sarkozy à la présidence, de promouvoir le bien commun, le goût du vrai, du beau, du juste, à l’éclairage notamment de l’enseignement social de l’église. La politique au sens du service du bien commun ne se limite en effet pas au bulletin de vote.

  4. Facile à dire ! on est des esclaves … on n’est pas libre de voter blanc ?

  5. Je ne comprends pas bien la relation entre prendre du recul et faire comme tous ceux qui ont peur et vont voter Sarkozy.
    Pour moi, prendre du recul, c’est se placer sur un autre plan que rester accrocher au système en place…
    Enfin, comme qui dirait, on ne convaincra jamais personne dans cette histoire…

  6. @Marie
    Merci Marie pour votre commentaire juste et plein de bon sens !

  7. Pour prendre du recul : “il s’agit alors de déterminer si l’un des deux candidats offre l’espoir de progrès possibles”
    Réponse négative, les deux nous emmènent à la catastrophe qui est déjà là.
    Je trouve intelligent le vote anti-hollande, c’est une formule qui peut à la rigueur faire croire que l’on évite le pire.
    Ne dites pas que vous voterez Sarkozy, cela fait vomir, dites que vous voterez anti Hollande c’est moins vomitif.
    La peste ou le choléra, tout dépend de l’Etat de la médecine.

  8. Idiot utile je suis donc.
    Mais tant qu’à chercher à comprendre, rappelons un principe qui régit la démocratie “à la française”.
    Je l’ai déjà dit dans un précédent post : “Le mandat n’est pas impératif mais représentatif”
    Les programmes ne sont donc, au mieux que des orientations, au pire que des mots sans substance. Du pur marketing pour appâter le gogo.
    Que FH soit désireux de mettre en œuvre nombre de ses propositions, nul n’en doute.
    Mais croire que NS, girouette disant tout et son contraire au gré des événements, soit susceptible “d’éviter de nouvelles transgressions” c’est ne pas tenir compte de l’expérience des dernières années. Nous l’avons vu à l’œuvre lui, sa clique UMP et ses ministres d’ouverture à gauche.
    A-t-il émis un regret? Que nenni.
    S’est-il engagé (ne serait-ce qu’en paroles) à remettre un peu d’ordre dans le domaine des PNN? Rien.
    Avec lui, le mariage homo ce n’est pas dans trois mois, mais dans six… La belle affaire!
    Ayant été désastreux, voilà que les cathos, (les laïcs) semblent mettre en lui de l’espérance.
    Comme certains, qui en 1981, soutenaient qu’il fallait considérer l’avorteur Giscard comme un moindre mal face à l’autre François.
    Pour ce qui est des clercs (français), leur silence lors des promulgations des différentes lois, de 1974 à ces dernières années, leurs critiques des défenseurs des PNN ou des opposants à la christophobie, ne leur permet pas d’être crédibles. Ce n’est pas entre deux tours ou tous les cinq ans qu’il devraient s’exprimer.

  9. A Marie: fier d’être un idiot utile. Car entre un programme qui prévoit la mort de la France par une démolition de la société, et l’autre qui prévoit sa mort à petit feu, je refuse de prendre part dans ce choix mortifère. Autrement dit: à la question preferez vous faire mourir la France ou préferez vous faire mourir la France? Ma réponse est: Vous proposez un faux choix à ma conscience, je veux que vive France!

  10. Ah, monsieur l’abbé, alors ne vous arrêtez pas en si bon chemin : parlez-en et de toute urgence à M.Bayrou (le chouchou) sans lequel la victoire que vous appelez de vos voeux n’est qu’une hypothèse et le vote que vous préconisez n’est rien d’autre qu’ un facteur de division entre catholiques.
    Voter est obligatoire, cela inclut-il l’abstention? Nous sommes semble-t-il peu nombreux à avoir l’intuition de nous abstenir. Votre position fait consensus. Laissez-nous en paix.

  11. Question au padreblog :
    Est-il permis aujourd’hui à un laïc catholique d’être royaliste et de refuser de se soumettre au pacte républicain ? OUI ou NON ?
    Est-il permis à un laïc catholique d’interpréter la parole du Christ ” Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César” par “Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à la Royauté Capétienne ce qui est à la Royauté Capétienne ” ? OUI ou NON ?
    Est-il permis à un laïc catholique d’entrer en dissidence ( voir certaines discussions qui ont eu lieu tout récemment sur ce site …) – voire même d’entrer en résistance – et de préparer la réussite du renversement de la République qui a perdu toute légitimité politique et morale ? OUI ou NON ?

  12. Pardon. “Voter est obligatoire,cela inclut-il le vote blanc?” Quele Seigneur me pardonne si je vous ai manqué de respect, en ce 1 er vendredi du mois, vous qui donnez votre vie pr ns M. L abbé

  13. En toute conscience, je trouve qu’il n’est pas facile de voter blanc : si on souhaite être des êtres véritablement libres, je crois q’il nous faut obligatoirement faire un choix.
    Et très sincèrement, les différentes analyses présentées sur ce blog m’ont aidées à y voir clair et auront convaincues bien des indécis.
    Prendre du recul, c’est se recentrer sur la notion de Bien Commun, et se refuser à raisonner en ” partisan”. Et là, voter pour Sarkozy, ce n’est pas par peur, mais par souci de ce Bien Commun à préserver,aussi réduit soit-il actuellement.

  14. on parle de façon abstraite dans des cas de figure abstrait. voter blanc en 2007 quand un candidat est sûr d’être élu à 55%, ce n’est pas la même chose que voter blanc quand le vote sera serré. le vote à droite est majoritaire en France, mais c’est la gauche qui passera parce que le candidat Sarko n’est pas bien. la logique est imparable en effet. quant à voter blanc parce qu’on ne se reconnaît pas dans le “système” : le système lui vous reconnaît très bien. le drame de la guerre civile est qu’elle oblige à prendre parti pour un camp, même quand on voudrait ne pas choisir et rester sur son Aventin. or rester sur son Aventin, aujourd’hui – pas hier, pas demain, pas dans l’absolu, pas dans les principes, pas dans son for intérieur … – aujourd’hui, cela revient à voter Hollande.

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