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Europe : politique / Immigration / Valeurs chrétiennes : Famille

Pour rester ouvert au monde, il faudrait relancer la fécondité en Europe dès maintenant

De Jacques Bichot dans Les 4 Vérités :

"[…] L’Union européenne semble ne pas avoir de véritable stratégie démographique, ni pour la natalité, ni pour les mouvements migratoires. Une note récente de la Fondation Robert Schuman intitulée « Europe 2050 : suicide démographique », due à Jean-Michel Boussemart et Michel Godet, le confirme : « Quel silence étourdissant face au suicide démographique de l’Europe à l’horizon 2050 ! » Et les auteurs de la note publiée par cette fondation – qui ne saurait être soupçonnée d’animosité de principe à l’égard de la construction européenne – ajoutent en commentant des projections démographiques de l’ONU à l’horizon 2050 : « Si 1 % du surcroît de la population africaine s’installait en France d’ici à 35 ans (ce qui est aussi proche de nous que 1980), cela ferait 13 millions d’habitants en plus dans l’hexagone d’ici à 2050, soit 20 % de plus ! Quand on songe que l’Union européenne a été fragilisée et ébranlée en 2015 par un million de réfugiés dont les trois-quarts politiques, on se rend compte que l’Europe devrait se préparer à de telles perspectives. »

Les conseils donnés par les deux auteurs cités ci-dessus sont très pertinents. Premièrement, s’inspirer du Canada, qui a une « politique de quotas en fonction des besoins du marché du travail ». Et, parallèlement, « encourager la relance de la fécondité dans le vieux continent, car l’intégration se fait d’abord par le brassage des cultures dans les écoles. » La comparaison qu’ils utilisent est tout à fait juste : « Quand il y a trop de sable, le ciment ne prend pas. Pour accueillir le maximum de sable, il faut plus de ciment, c’est-à-dire d’enfants parlant la langue du pays. [ …] Pour rester ouvert au monde, il faudrait relancer la fécondité en Europe dès maintenant. »

Hélas, le nombre de décès a dépassé celui des naissances pour la première fois en 2016, sans que les dirigeants réagissent. Face à cette indifférence, il importe que les prochaines élections européennes se jouent pour une part importante sur les politiques qui exercent une influence notable sur l’immigration et sur la fécondité. Des candidats français pourraient par exemple inscrire dans leur programme l’instauration dans toute l’Europe d’une fiscalité et d’une protection sociale reconnaissant pleinement le rôle de la famille. Le quotient familial, débarrassé de l’absurde « plafond » dont l’ont attifé des pouvoirs publics français obnubilés par l’idée politiquement correcte, mais économiquement fausse, de « réduction d’impôt provoquée par le quotient familial », pourrait être promu au niveau européen. De même faudrait-il faire comprendre à ce niveau le rôle de la famille en matière de retraites par répartition, et donc la nécessité en bonne justice et en bonne logique économique de baser l’attribution des droits à pension sur la participation fournie par chacun à l’investissement dans la jeunesse. Les candidats français aux élections européennes qui se présenteraient sur un programme où ces deux points occuperaient une position de choix mériteraient bien, à la fois, de leur patrie et de l’UE."

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