Madeleine Bazin de Jessey, agrégée de Lettres classiques et porte-parole de Sens Commun, propose un référendum sur la loi Taubira :
"[…] les sondages sont clairs: le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe sont loin de constituer un «acquis». Et le simple fait de soulever systématiquement le sujet de la loi Taubira dans les interviews politiques manifeste bien que le dossier n'est pas clos.
Il a d'ailleurs été rouvert la semaine dernière, lorsque la Cour de cassation a donné un avis favorable à l'adoption d'un enfant issu d'une PMA réalisée à l'étranger. Cet avis constitue sans doute la preuve la plus éclatante qu'il a toujours été vain de prétendre séparer le mariage de la filiation, et toujours illusoire de ne pas voir dans la loi du «mariage pour tous» une véritable boîte de Pandore, la porte ouverte à la légalisation de la PMA, mais aussi, demain, à celle de la pratique des «mères porteuses», dite GPA.
Nathalie Kosciusko-Morizet affirmait le même jour ne pas être favorable à l'abrogation de la loi Taubira, mais souhaiter que la droite dise plus clairement «qu'on n'empruntera pas le chemin de la GPA et la PMA», car «ce n'est pas un bon chemin».
Ce chemin, la loi Taubira l'a déjà tracé, et nous en suivons la pente, lentement mais sûrement. C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de faire marche arrière. […]
«Je crois qu'il est temps de réintroduire le référendum. Le référendum, c'est la clé», affirmait il y a deux semaines Nicolas Sarkozy. La Manif pour tous ne réclamait pas autre chose lors de son lancement, en novembre 2012. Il est en effet temps de réaffirmer l'importance de l'outil référendaire, capital en temps de crise et de méfiance à l'égard de la sphère politique. La droite, quand elle reviendra au pouvoir, devra organiser le débat apaisé que la gauche a refusé aux centaines de milliers de Français qui sont descendus dans la rue et qui y descendront encore dimanche. Elle devra organiser ce référendum que la gauche a balayé d'un revers de la main, parce qu'elleen craignait à l'évidence les résultats. Quand on aime la France, on ne craint pas d'entendre sa voix."