Dans Présent (article en accès libre), Jean Madiran propose de limiter à 5% des recettes la publicité dans la presse :
"la presse écrite vit dans l’anomalie dangereuse d‘être le seul produit au monde vendu moins cher que son prix de revient. La publicité y est telle qu’elle peut, quand elle le veut, distribuer des quotidiens entièrement gratuits. C’est un sortilège pervers, qui a développé toutes sortes de pathologies et de servitudes : et principalement une dépendance globale, imposant ses normes financières au contenu des journaux (qui pour cette raison en viennent de plus en plus à tous se ressembler). […]
On ne peut ni ne désire supprimer totalement « la pub ». Elle a son utilité : elle fait connaître l’existence de produits et de services qui sans elle seraient mal connus ou ignorés. Mais il ne suffit pas d’avoir réglementé et de contrôler son honnêteté commerciale. Elle est malsaine par son hypertrophie, obsédante dans la vie comme dans la presse. Il appartient à l’Etat de lui imposer, comme aux journaux, une cure d’amaigrissement. Elle est l’une des féodalités financières dont l’excès de puissance est contraire au bien commun de la nation française. L’abaisser à un rang plus modeste serait une tâche politique parfaitement capétienne."