Pour le député Jean-Frédéric Poisson l'avis du Conseil d'Etat est une "bonne mauvaise nouvelle" :
"Bonne, parce qu'interdire le port d’un vêtement reste une fausse solution. Comme cela se vérifie, les extrêmes de tout acabit profitent de ces interdits pour chercher à outrance la provocation en bravant toujours plus l'interdiction. Le port d'un vêtement devient alors un acte de provocation militante et non le prolongement d'une foi dans le respect de soi et des autres. Effet inverse recherché…
Et puis, quelle serait la limite de ce type d'interdiction ? Interdiction aussi dans l'espace public du col romains des prêtres, du voile des religieuses, comme certains cherchent à vouloir l'imposer ? Et alors, la kipa juive, le turban hindou, la coiffure à dreadlocks rastafari…? Et puis, au-delà des signes vestimentaires, faudra-t-il cacher les tatouages représentant Bouddha, les pendentifs shintoïstes, et quoi encore… Tout cela n’est que folie.
La décision du Conseil est donc sage et responsable. Mais la nouvelle reste « mauvaise » car elle est de circonstance et donc insuffisante. Pour ne pas être un coup d'épée dans l'eau, elle mériterait d'être prolongée (au-delà des responsabilités du Conseil d’Etat) d'une refonte totale de notre conception viciée de la laïcité à la française, érigeant le nihilisme comme religion d'Etat. La nature ayant horreur du vide, les radicalismes s'y engouffrent.
Les Français ne doivent pas se laisser déstabiliser par un vêtement quelle qu’en soit la connotation politique. Pour faire face à ces agressions culturelles, la France doit retrouver ce qui est son âme et son histoire, et le réaffirmer avec détermination. C'est ce qui a fondé ma proposition de Loi d'inscrire dans la Constitution Française nos racines chrétiennes. Ainsi saurons-nous nous défendre avec détermination contre ceux qui veulent nous détruire. Les plus hauts responsables politiques de notre pays doivent prendre leurs responsabilités pour assurer la paix et combattre l’islamisme. Pour ma part, j’ai pris les miennes et saurai les prendre là où j'exercerai quelque responsabilité publique."