En déplacement samedi en Charente-Maritime, Jean-Marie Le Pen a plaidé pour le développement d’une politique maritime :
"Depuis 40 ans, […] les gouvernements français successifs ont dédaigné la mer. Ils ont oublié qu’elle était à la fois une réserve de ressources alimentaires et d’énergies fossiles, le formidable support du commerce et de l’industrie des transports, et enfin un redoutable vecteur de puissance militaire. […]
En matière de constructions militaires d’abord, la Direction des Constructions Navales annonce, à nouveau, une baisse d’activité de 6% pour 2006. En matière de constructions civiles, les crises successives des arsenaux ont durement affecté les entreprises du secteur. […] Dans le domaine des grands navires, le tonnage construit en France a été divisé par 3 entre 1980 et 2005. […] La marine marchande comptait 424 bâtiments en 1980, plaçant la France au 4ème rang mondial. Il n’en reste aujourd’hui que 212, soit exactement la moitié, et la France se retrouve au 27ème rang. Cela se comprend, le coût du pavillon Français étant le plus élevé de l’Union Européenne. […]
Rogné d’années en années, le budget d’équipement de la Défense nationale ne nous permet plus d’avoir une Marine digne de ce nom. Depuis 1992, nous avons du désarmer 36 bâtiments, dont 2 porte avions et 8 sous-marins. […] Ainsi, de 11700 navires [de pêche] en activité en 1983, on tombe à moins de 6000 aujourd’hui. […]
[C]omment se fait-il que la France, qui est le pays le plus maritime d’Europe par son kilométrage de côtes, ne possède pas un véritable ministère de la Mer ? La mer française dépend directement ou indirectement d’une dizaine de ministères, ce qui interdit toute politique d’ensemble."