Suite à la ridicule manifestation du Comité de la jupe (400 personnes), une offensive médiatique semble menée par ceux qui, d'habitude, n'ont que "le" Concile à la bouche, pour que les laïcs prennent le "pouvoir" dans l'Eglise. Visiblement, ils ne l'ont pas lu. Mgr Castet rappelle :
"Il y a deux questions parallèles : celle du pouvoir et de la responsabilité, et la question ecclésiologique. Pour la première, Vatican II, dans Lumen Gentium, met en valeur la place des fidèles : chaque baptisé participe au sacerdoce commun des fidèles. Mais, dit Lumen Gentium, au cœur de ce sacerdoce commun, se trouve le sacerdoce ministériel, donc la prêtrise. Ce sacerdoce s'en distingue non par le degré, mais par la nature. C’est capital ! Le prêtre reçoit dans l'Église la place du Christ, qui est la tête. La prêtrise, c'est le choix de Dieu. Or, le Christ a choisi douze hommes, et c'est sa souveraine liberté !"
Le Concile Vatican II a également publié un décret sur l'apostolat des laïcs, Apostolicam Actuositatem. Extraits :
"C'est le travail de toute l'Eglise de rendre les hommes capables de bien construire l'ordre temporel et de l'orienter vers Dieu par le Christ.
Il revient aux pasteurs d'énoncer clairement les principes concernant la fin de la création et l'usage du monde et d'apporter une aide morale et spirituelle pour que les réalités temporelles soient renouvelées dans le Christ.
Les laïcs doivent assumer comme leur tâche propre le renouvellement de l'ordre temporel. Eclairés par la lumière de l'Evangile, conduits par l'esprit de l'Eglise, entraînés par la charité chrétienne, ils doivent en ce domaine agir par eux-mêmes d'une manière bien déterminée. Membres de la cité, ils ont à coopérer avec les autres citoyens suivant leur compétence particulière en assumant leur propre responsabilité: et à chercher partout et en tout la justice du Royaume de Dieu. L'ordre temporel est à renouveler de telle manière que, dans le respect de ses lois propres et en conformité avec elles, il devienne plus conforme aux principes supérieurs de la vie chrétienne et soit adapté aux conditions diverses des lieux, des temps et des peuples. Parmi les tâches de cet apostolat l'action sociale chrétienne a un rôle éminent à jouer. Le Concile désire la voir s'étendre aujourd'hui à tout le secteur temporel sans oublier le plan culturel."
Achaire
[Vous pouvez me contacter par courriel. MJ]
Boris
“Il y a deux questions parallèles : celle du pouvoir et de la responsabilité, et la question ecclésiologique.”
Je pense qu’il s’agit en réalité d’une seule et même question : l’Ecclésiologie.
La notion de pouvoir/responsabilité est une des facettes de l’Ecclésiologie, qui définit ce qu’est l’Eglise, comment elle “fonctionne”, quels sont ses membres et leurs qualités, …
Mais lorsque vous discutez avec le “VP”, on vous répond que seul la bible compte et non les entreprises humaines (sous l’expression Parole de Dieu, mais une telle réduction de la Parole de Dieu est un refus ou méconnaissance de “Dei Verbum” … du Concile Vatican II).
Dans le même temps, les mêmes personnes vont dire le dimanche “Je crois en l’Eglise, Une, Sainte, Catholique et Aposotolique”.
Ce qui est une contradiction énorme ! (et une incompréhension totale du Credo, par extension de l’Eglise).
On notera au passage que cette phrase du Credo n’est plus guère entendu en France où les prêtres diocésains n’utilisent plus que le Symbole des Apôtres.
Voilà une démonstration du fait la liturgie déformée déforme la Foi car elle est expression de celle-ci et que d’autre part les gens ne comprennent rien à la Liturgie si on ne la leur enseigne pas, bien qu’elle soit en langue vernaculaire.
Mais le problème liturgique est une conséquence du problème d’Ecclésiologie.
Michel Garroté
Le comité de la jupe et ses 400 fans, ce sont de futures prêtresses ? Cela ne s’arrange guère….
xyz
A Boris,
Je suis d’accord avec votre point de vue, il se trouve que beaucoup de chrétiens ne connaissent plus leur religion, alors ils se contentent de lire des articles dans les magazines qu’ils croient encore catholiques !
Il y aurait beaucoup de choses à enseigner :
d’abord revenir au cathéchisme question-réponse qui s’apprend dans l’enfance et que l’on mémorise pour la vie,
enseigner la Doctrine Sociale de l’Eglise, même aux adolecents,
les aider à étudier la bonne philosophie,
et bien d’autres choses : par ex. des cercles d’étude pour adulte…etc.
ça existe, oui mais si peu.
Boris
A “xyz” :
L’étude de la doctrine sociale de l’Eglise est, à mon sens, réservée aux spécialistes.
Mais pas son application qui revient à tout un chacun … sous la direction de ceux qui la connaisse !
Encore faut-il accepter une autorité extérieure et “supérieure”.
Par contre, il faut effectivement revenir à un catéchisme plus profond et plus exigent. Je pense que c’est ce que fait le Pape : il ne traite pas le problème liturgique de front, mais par la catéchèse et une catéchèse profonde et exigeante. De plus, il n’a de cesse d’enterrer la “Foi du Charbonnier” en rappelant que Foi et Raison ne s’oppose pas. Or pour raisonner, il faut avoir des bases, des études.
Autrement dit un catéchisme qui ait un contenu et non seulement une forme. Le fond est la Raison, la forme est la sensibilité et sur ce point, les philosophes sont clairs : l’émotionnel s’oppose à l’intellectuel.
C’est ce qu’il a dit très clairement à Lourdes sur le sujet du catéchisme.
Et nous en revenons à l’Ecclésiologie ! Comment ?
Mais par le fait que l’Eglise Militante (terrestre) se compose de 2 corps distincts : l’Eglise Enseignante (Magistère, Evêques, Prêtres, …, ministres ordonnés) et l’Eglise Enseignée (Laïcs) !
Cela, malheureusement a été perdu et beaucoup de disciples s’improvisent comme maîtres, revendiquant responsabilité et pouvoir en matière sacramentelle.
Jean Theis
Comité de la Jupe ? qu’est-ce que c’est ? Un film il me semble.