Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la Vie, explique sur Vexilla Galliae :
Chaque année, la marche pour la vie appelle à manifester pour défendre la vie de ces centaines de milliers d’enfants qui meurent chaque année à cause de l’avortement. Cette année, la vie est encore menacée par la proposition de loi d’Albane Gaillot qui souhaite allonger l’avortement en le faisant passer de 12 à 14 semaines, en formant les sages-femmes à avorter et en supprimant les délais de réflexion avant l’IVG. Le droit à naître est encore menacé et ces politiques ont la volonté de pervertir nos corps de métiers de soignants, qui au lieu de donner la vie, la retirent. Il est donc urgent de se mobiliser pour défendre la vie de ces enfants qu’on élimine, mais aussi pour défendre nos corps de métier qui sont détournés par le gouvernement.
Simone Veil elle-même avouait que, si les évêques et les prêtres avaient défilé en tête d’une grande manifestation nationale, le résultat du vote de la loi Veil n’aurait sans doute pas été le même. Aujourd’hui encore, alors que beaucoup de catholiques s’engagent courageusement, le clergé — notamment le haut clergé — se fait très discret. Est-ce en train de changer ?
Non, malheureusement. Trop peu de membres du clergé nous soutiennent, c’est dramatique. La majorité d’entre eux se justifient par la volonté d’être ouverts et de ne pas faire fuir les non catholiques en se montrant trop fermes sur ces questions. Or cette stratégie ne marche pas, au contraire ! En reniant tous ses principes fondamentaux, l’Église perd ses fidèles. Les églises se vident de plus en plus, et je ne pense pas que ce soit anodin. En reniant leur engagement auprès des personnes en difficulté, l’Église perd son âme, cette âme qui poussait mère Teresa à donner sa vie pour les pauvres, le vénérable Jérôme Lejeune à donner sa vie pour ses patients. Mais il n’est pas encore trop tard, et nous espérons que nos évêques se réveilleront ! Je les attends donc le 16 janvier à la marche pour la Vie !
Vous avez redit, il y a peu, que la contraception et sa promotion ne peuvent être un remède à l’avortement. Pourriez-vous nous rappeler pourquoi ?
Aujourd’hui, 2 femmes sur 3 qui avortent ont recours à la contraception. L’avortement est l’échec de la contraception, la preuve que la contraception, en plus de détruire le corps de la femme, ne fonctionne pas. Malheureusement trop peu de personnes se renseignent sur ces sujets, or tous les médecins qui pratiquent des IVG le reconnaissent. La contraception nous plonge également dans une mentalité abortive, une mentalité qui sépare l’acte de procréer de la procréation en elle-même. Si une personne met un préservatif, c’est dans la volonté de se préserver d’un enfant, comme si l’enfant était un danger à éviter, une maladie à éradiquer. La contraception est ce qui a permis l’avortement. […]