D’Elisabeth Geffroy dans La Nef :
[…] Mais au-delà des manœuvres et du calendrier politique, les enjeux sont plus vastes, et le geste interroge. Pourquoi l’avortement aurait-il besoin du marbre de la Constitution ? Sa légalisation – et plus généralement sa grande acceptation sociale – seraient-elles si fragiles qu’il faille leur prêter un peu de la force d’une Constitution pour qu’elles ne s’effritent pas ? La réponse pourrait bien être : oui. Oui, et c’est bien le cœur du sujet. Oui, mais pas pour les raisons invoquées par les Insoumis – ces quelques irréductibles opposants à l’IVG qui ne rendent pas les armes, qui résistent encore et toujours à l’opinion majoritaire ; oui pour une raison bien plus intrinsèque : il est dans la nature même de l’avortement légalisé de susciter un débat qui ne pourra jamais être déclaré clos. En soumettant cette loi, Mathilde Panot et ses soutiens viennent demander à la Constitution de prêter à l’avortement les attributs qui lui manquent structurellement. Ils veulent lui conférer un caractère permanent justement parce qu’il ne souffre en réalité aucune légitimité définitive ; ils veulent l’élever au sommet de notre édifice juridique justement parce qu’ils ne sont pas assez certains qu’il ait sa place dans aucune loi ; ils veulent le parer de toute l’autorité constitutionnelle parce que rien ne s’impose avec évidence quand on touche à pareille matière ; ils veulent mettre fin à toute délibération contradictoire parce que leur certitude pourrait être inquiétée par les questions qu’il soulève inévitablement. […]
Bernard Mitjavile
Bonne réflexion. Ceci dit, inscrire l’avortement dans la Constitution ne mettrait pas fin au débat mais fragiliserait la Constitution.
Giacomo
Inscrire l’avortement dans la Constitution c’est faire un singulier pari sur la pérennité de celle de la Ve République !
La France en l’espace de 234 ans a connu 5 républiques, 3 monarques, deux empereurs et une sorte d’ovni vichyssois: La 3e République a duré 70 ans, la 5e la dépasse en durée de seulement 15 ans et force est de constater qu’elle tire sur sa fin parce qu’elle manque du souffle de son créateur qui n’était malheureusement pas l’Esprit Saint…
Laissons les inscrire dans la Constitution le droit de tuer les enfants dans le ventre de leur mère, ce sera un signe de plus de la totale dégénérescence de cette triste époque aux yeux de nos descendants.
cadoudal
pourquoi inscrire le droit à l ‘avortement dans la Constitution de la République ?
pour que tout le monde sache que la République a le culte de la Mort ;
qu’elle a complètement rompu avec la civilisation de l’ Evangile, qui l ‘interdit sous peine de damnation.
incongru
et si c’était simplement l’eugénisme, l’élimination des indésirables, qui se profilait ?
Philippe de Geofroy
” ils veulent le parer de toute l’autorité constitutionnelle parce que rien ne s’impose avec évidence quand on touche à pareille matière “. Pas d’accord ! Il s’impose avec évidence que l’avortement est le meurtre d’un innocent.