On me fait suivre cet article écrit par un juriste :
"L’actualité législative est
aujourd’hui focalisée vers le projet de loi qui vise à instituer le « mariage
homosexuel ». Au-delà de la promesse de campagne du Président de la
République, tout le monde pourra s’étonner de la manière dont ce projet est
relayé dans la presse.
Nombreux sont les articles
mettant en exergue le fait que oser s’opposer au mariage homosexuel serait
faire preuve de « non dialogue », de « sectarisme », voire « d’intégrisme
religieux ». Les radios relaient de manière insidieuse le fait que
« la population française est majoritairement favorable au mariage
homosexuel » alors qu’au-delà des mots, les sondages montrant la forte
hostilité de la population française à ce projet se multiplient.
Or, chaque projet de loi doit
être l’occasion de s’interroger sur ce qu’il apporte sur le plan sociétal,
fiscal, juridique et sur ce qu’il véhicule sur le plan de l’amélioration des
droits de nos concitoyens et de la cohésion sociale.
Sur ce terrain, il faut admettre
que le mariage homosexuel n’apporte rien :
L’égalité
fiscale et sociale. Depuis longtemps déjà, le droit pour deux personnes
homosexuelles de vivre ensemble est reconnu.
C’était déjà l’objet de la loi de
1999 créant le PACS qui permettait de donner un cadre contractuel à une union
sans y attacher les valeurs attachées au mariage. Depuis 2001, un couple
homosexuel vivant dans une relation conjugale depuis plus de 12 mois bénéficie en
outre des mêmes avantages fiscaux qu’un couple « marié ».
Le respect de la
personne. La loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 portant
diverses dispositions d'ordre social a complété le code pénal en introduisant
des dispositions protégeant les personnes contre les discriminations liées à
leurs mœurs et a déjà profondément institutionnalisé l’égalité entre hétéro et
homosexuels et plusieurs décisions de justice ont conduit les tribunaux à
montre l’efficacité de cette loi.
C’est la raison pour laquelle accepter le mariage homosexuel semble
moins nécessaire pour accorder plus de droits aux homosexuels que pour remettre
en cause les droits des populations qui cherchent à donner à sens au
mot « mariage ».
Ce projet de loi est donc une
erreur à plusieurs titres :
Il est d’abord inutile, car comme il est dit ci-dessus, l’égalité
juridique et fiscale et les principes de non discrimination entre hétéro et
homosexuels a déjà été reconnue dans la législation française depuis plus de 20
ans.
Il constitue une atteinte à la laïcité car il cherche à
cannibaliser le nom de « mariage » qui appartient au langage commun
et qui désigne avec évidence et simplicité l’union fidèle[1] entre
un homme et une femme. En ce sens, ce projet ne respecte pas les valeurs
religieuses (qu’elles soient portées par les catholiques, les protestants ou
les musulmans) que certains de nos concitoyens attachent à l’union, que ceux-ci
veulent durables, entre un homme et une femme et qu’ils qualifient de mariage.
Ce projet de loi serait-il donc sectaire à son tour au point de vouloir
interdire à nos concitoyens d’attacher du sens au mot « mariage » ou
« d’époux »[2] ?
Il est dangereux, en ce qu’il cherche à confondre, dans l’esprit
des gens, la différence fondamentale qui existe entre un homme et une femme ;
Il constitue une atteinte aux droits des enfants. Nombreux sont les
articles qui insistent sur le fait que l’institution du mariage homosexuel ne
donnera pas droit à l’adoption. Ce message est d’une dangerosité extrême en ce
sens que la jurisprudence de la Cour européenne est très claire. Si le mariage
devient possible entre couples homosexuels, les principes d’égalité ne
permettront plus au législateur français de s’opposer à l’adoption des enfants par
des couples homosexuels.
Le mariage homosexuel constituera
donc une atteinte profonde aux droits de l’enfant : même un homosexuel a le droit de naître de parents hétérosexuels.
Une atteinte au PACS. A l’heure où personne n’hésite à être
inventif sur le plan du vocabulaire, pourquoi donner le nom de mariage à une
union homosexuelle ? Pourquoi ne pas l’appeler « union ». A
quelle place va-t-on reléguer le PACS ?
Une source de division. On le voit, ce projet est de nature à
cristalliser les clivages entre populations désireuses de donner un sens au
mariage et entre les hérauts de la défense de l’égalité entre les sexes,
égalité telle qu’elle devrait permettre de cautionner les comportements
bi-sexuels. Ce projet de loi porte donc atteinte au respect que les
représentants de chaque sexe doivent avoir envers l’un envers l’autre.
Dans une société qui invite au
respect, il est fondamental de permettre à nos concitoyens d’élever leurs
enfants dans le respect des différences entre hommes et femmes sur le plan du
déterminisme. C’est certainement un préalable pour créer les conditions du
respect d’une personne qui a choisi, ou pas, d’être homosexuel.
Les chroniques judiciaires
parlent tous les jours d’incestes, de viols de mineurs, de
« tournantes », voire de pédophilie et notre société a certainement
plus besoin de repères que de confusion. Un projet de loi instituant le mariage
homosexuel ne créera pas les conditions d’une amélioration des droits des
homosexuels ou d’un meilleur respect, bien au contraire, mais ajoutera à la
confusion.
Denis Merlin
Le mariage rend de très grands services à la société, c’est pourquoi il a DROIT à une protection particulière, il ne coûte pas, il rapporte à la société. Le PACS qui est une singerie du mariage dans la mesure où il fait bénéficier d’avantage fiscaux, coûte très cher sans les services du mariage, le “mariage” homosexuel coûtera encore plus cher au budget de l’Etat.
Il faut donc se méfier des argumentaires qui, sous prétexte de lutte contre la dénaturation du mariage, s’appuient sur l’institution injuste du PACS, institution TRES COUTEUSE au Trésor public et à la société en général. Il est curieux que personne ne chiffre le coût du PACS.
PK
Attention, si on se situe sur ce terrain, le « mariage » homosexuel répond à une attente qui n’est pas résolue aujourd’hui : les droits de succession… Les enfants du « conjoint » ne sont légalement rien en regard du parent 2 (sic) et de fait, à son décès, n’hérite de rien (en filiation directe).
Il y a donc aussi des affaires de gros sous derrière (qui pourrait fort bien être résolues autrement… sans compter qu’une réforme dans la jungle du droit d’héritage ferait le plus grand bien… aux héritiers… et sans doute moins bien à l’État, vil profiteur de la mort… Il n’y a pas si longtemps, on appelait les gens qui faisaient comme l’État des détrousseurs de cadavres…).
qi
Pas besoin de “morale laïque” non plus, le code civil et le code pénal s’en chargent.
Juriste et sources anonymes ??
senex
Bonne fête quand même…et merci
Jean Theis
Ce qu’écrit PK sur l’héritage est très intéressant.
Les enfants adoptés hériteraient de quel (quels) parent (parents) – sans compter les bâtards s’il y en a – après plusieurs divorces et en présence de parents multiples ?