Pierre Chaillot est statisticien. Depuis le début de la crise du Covid, il a collecté scrupuleusement toutes les semaines l’intégralité des données officielles disponibles sur les sites d’EUROSTAT, de l’INSEE, de la DREES et des différents ministères. Mortalité, occupation des lits, positivité des tests, âges, etc… Deux ans d’un travail méticuleux, qu’il a rendu public régulièrement sur sa chaîne Youtube « Décoder l’éco ». Qu’a-t-il constaté ? De gigantesques anomalies.
En France comme dans tous les autres pays européens, la mortalité de l’année 2020 standardisée (c’est-à-dire étudiée par tranches d’âges et non pas en données brutes) est au niveau de celle de l’année 2015 soit la septième année la moins mortelle de toute l’histoire de France. Quant à la mortalité de l’année 2021, elle au niveau de celle de 2018, la troisième la moins mortelle de toute l’histoire de France. Les chiffres présentés par les médias et les organes publics sont partiels et tronqués, aussi bien en ce qui concerne la mortalité que l’activité hospitalière ou l’efficacité vaccinale.
Il expose dans ce livre sur le COVID 19, ce que révèlent les chiffres officiels, la totalité de ses recherches pour qu’enfin un débat scientifique serein puisse avoir lieu sur cette crise dont les conséquences sont loin d’être derrière nous. Ainsi :
Contrairement à une idée largement répandue, le phénomène de pic de mortalité en mars-avril 2020 n’est absolument pas un phénomène mondial, ni même européen. Sur les 33 pays européens dont les données sont disponibles sur Eurostat, seuls neuf présentent une mortalité significativement supérieure à la normale sur cette période […]
Pire :
Contrairement à l’hypothèse attribuant l’ensemble de la mortalité de mars-avril 2020 à la circulation d’un virus, il apparaît que les mesures prises ont entraîné une totale désorganisation du parcours de soin et sont à l’origine de la hausse de la mortalité hospitalière. L’interdiction de soin précoce par les médecins de ville est directement responsable du chaos qui a suivi. Le traumatisme vécu par certains professionnels hospitaliers d’un afflux de patients en état critique a été créé par les mesures qui ont été prises. La peur de retrouver cette situation est aujourd’hui utilisée pour justifier des mesures qui ne font qu’accentuer les problèmes.
Concernant l’efficacité des vaccins, les chiffres sont difficiles à trouver :
Enfin, si le gouvernement est aussi persuadé de l’efficacité des vaccins, il serait temps qu’il permette aux chercheurs indépendants d’accéder aux données. C’est normalement la base de toute étude scientifique de permettre à d’autres chercheurs de faire aussi des analyses sur les mêmes données. Pourquoi continuer à cacher des données pseudonymisées (c’est-à-dire dont on a masqué l’identité) qui d’après le gouvernement prouvent le miracle de la vaccination en sauvant de nombreuses vies ? Ouvrez enfin les accès pour que nous puissions nous aussi enfin être convaincus par votre politique au lieu d’avoir à subir vos conclusions sans pouvoir les vérifier. […]
Il y a pourtant un manière simple de regarder si la vaccination a un impact positif sur la santé et si elle n’est pas dangereuse : il suffit d’étudier tous les décès déclarés à l’état civil selon le statut vaccinal. Si jamais la vaccination a un intérêt pour la santé, on devrait trouver facilement que le taux de survie des vaccinés est supérieur à celui des non-vaccinés. Pourquoi depuis un an le ministère de la Santé refuse-t-il de faire cette étude et préfère-t-il calculer des ratios complexes ? Y a-t-il quelque chose à cacher ?
Il a sans doute des lobbys pharmaceutiques à préserver. Une proposition de loi communiste appelle à la réintégration des soignants non-vaccinés contre le COVID-19. Les députés communistes espèrent que le texte passera, alors que la Haute autorité de santé a préconisé une levée de l’obligation vaccinale des soignants. Mais le ministre de la Santé François Braun va s’opposer fermement à cette proposition de loi “qui revient sur le principe même d’une obligation vaccinale”.
“concrètement, si demain un nouveau variant inquiétant émergeait, alors on ne pourrait plus suspendre (par décret) les soignants non vaccinés”.
Les élus Renaissance voteront contre, comme l’indique Sacha Houlié, président de la commission des Lois :
“Quoi qu’il se passe, nous voterons contre, on ira jusqu’au bout. C’est une question scientifique et éthique”.