Une journaliste découvre la vraie vie :
On les écoute rarement, ces agriculteurs, parce qu’ils n’ont pas le temps ni les outils pour se faire entendre. À l’aube, quand on se réveille et qu’ils bossent déjà depuis 2H, ils « changent la fréquence sur le tracteur parce que c’est trop dur de s’entendre cracher dessus. »..
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
Nos reportages, donc, qui conduisent parfois leurs voisins « à venir les frapper dans leurs champs, totalement schizophrènes. » Larmoyants en février (pendant le salon de l’agriculture), assassins au printemps. Nos reportages « qui rongent le lien qu’ils ont entretenu…
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
« Glyphosate : un cancer que vous avalez dès le petit déjeuner » = Fake news.
« Les OGM sont des poisons » = fake news.
« Les pratiques agricoles sont responsables des inondations » = fake news…
Sans compter les centaines de titrailles racoleuses…— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
…« Du temps de nos grand-mères, on inondait les champs de pesticides, avec des produits qui sont interdits aujourd’hui ». Les tonnages de ventes de pesticides ont été divisés par deux… Du temps de nos grand-mères, « on vivait moins vieux et en moins bonne santé »…
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
Depuis 3 ans, l’agriculture française décroche la médaille d’or du système le plus durable au monde, sur 67 pays. Le sait-on ? Non.
« Il reste beaucoup d’efforts à fournir, sur la gestion de l’eau, l’usage raisonné des pesticides, l’agroalimentaire… »— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
Récemment, Greenpeace, relayée par nombre de médias, a publié une carte anxiogène des « fermes-usine » en France. Sauf qu’en France, il n’y a pas de fermes-usine… « L’ONG s’est excusée. Mais combien de médias ont relayé ses excuses, autrement que sur le web ? »
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
… Ces craintes diffuses sont justifiées. Trop de scandales les ont provoquées. Certaines sont légitimes (et nous investiguons dessus.) Mais il faut le reconnaître : un certain nombre sont factuellement infondées.
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
Ce sera donc mon modeste vœu pour 2019 : que ce débat s’ouvre. Que les médias s’auscultent, se défendent s’il le faut, et s’ils le doivent, s’amendent. Donnent plus de temps aux journalistes. Recrutent des scientifiques armés pour s’informer aux sources. Parce qu’il y a urgence…
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
Merci à ces agriculteurs de m’avoir rappelé le 1er devoir que nous impose la charte de déontologie des journalistes : « Respecter la VÉRITÉ, quelles qu’en puissent être les conséquences, en raison du DROIT que le public a de la connaître. »
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
…Si ce droit n’est plus garanti, alors le public, mal-informé, ne peut plus voter en conscience. Et il n’y a plus de démocratie…
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 15 décembre 2018
Santonum
Enfin !
Puisse-t-elle être entendue par ses confrères !
passparla
Les agriculteurs peuvent detester les journalistes et alors ils ne sont pas les seuls,les agriculteurs se plaignent tout le temps désolé pour avoir les 2 pieds dedans ils ne sont que dans la rentabilité maximum et ca ne se fait pas sans rien(produits phyto),poulets en batterie,porcs en batterie etc..accuser les grands parents plus pollueurs est faux,eux,connaissaient la mise en jachère(et pas le blé d’hiver après le mais ou le surgo ou le tournesol et ceci en boucle 365jours /an),les anciens gardaient les haies qui retenaient la terre et preservaient la faune indispensable à la chaine alimentaire,ils ne polluaient pas les nappes phréatique,les paysans modernes font tout l’inverse d’ailleurs ils sont tellement inféodés au système(forcement ils vivent grace aux primes) qu’ils brillent par leur abscence dans le mouvement des GJ,forcément leur fuel est defiscalisé et le mot solidarité ne semble pas les concerner.
En revanche certains s’installent en bio dans de petites exploitations et fonctionnent en circuits courts et ca marche très bien.
L’agriculture est un vaste débat qui devrait aussi etre remis à plat comme le reste.
Bernard Mitjavile
Curieux, pas un mot sur les quantités de pesticides. Sans doute cette dame trouve très bien que les agriculteurs français soient les champions d’Europe pour les quantités de pesticides déversées à l’hectare, c’est sans doute la faute aux journalistes.
Bernard Mitjavile
Dans mon message précédent, je me suis trompé, les agriculteurs français sont les premiers en Europe pour les quantités de pesticides déversées mais seulement dans les premiers, selon les années derrière les Pays Bas ou l’Espagne ou autres, pour les quantités à l’hectare. De toutes les façons, on n’a pas à se vanter, ce n’est pas fameux et les conséquences sur la flore et la faune sont très lourdes (insectes, abeilles, papillons, oiseaux etc..)
philippe paternot
comment pourraient ils aimer des gens qui sentent mauvais parce qu’ils travaillent ?