Personne ne croit que la Marche va, en un an, changer le cours des choses. La manifestation n'est pas un "acte magique" ou incantatoire qui débouchera sur l'abolition de l'avortement comme les trompettes ont fait tomber les murs de Jéricho. Mais tout indique que manifester tous les ans, pacifiquement et en un nombre progressivement croissant, hâtera l'abolition de l'avortement – et ne pas le faire la retarderait. Nous y voyons deux raisons principales.
- Manifester en nombre est le seul moyen de voir le discours pro-vie réapparaître sur la scène publique.
Des causes plus médiatiques que la cause pro-vie n'ont pas besoin de manifester : elles ont en permanence "antenne ouverte" dans les médias. Pour les pro-vie, il n'y a pas de raccourci : pour exister, il faut être dans la rue, et être assez nombreux pour ne plus pouvoir être ignorés.
Beaucoup de nos concitoyens pensent que plus personne, ou presque, ne se bat contre l'avortement légal. Manifester en nombre est le seul moyen de briser ce consensus par défaut. Quelques dizaines de secondes au 20 heures tous les ans suffisent pour que la conscience collective réalise que des dizaines de milliers de personnes, souvent jeunes, réclament l'abolition de l'avortement.
Montrer que l'abolition est défendue publiquement est le premier pas pour que les arguments pour l'abolition redeviennent, comme aux Etats-Unis, audibles.
Et les effets d'une telle mobilisation dépassent largement les reportages qui lui seront consacrés : tout au long de l'année, les associations pro-vie réagissent à l'actualité (bioéthique, téléthon…) en publiant des communiqués – qui seront d'autant plus cités par les médias si les pro-vie font régulièrement une "démonstration de force" dans la rue.
De même, tout au long de l'année, des associations pro-vie contactent des politiques – qui les prendront d'autant plus au sérieux si elles prouvent qu'elles représentent des dizaines de milliers de personnes motivées.
- Manifester dynamise tout le mouvement pro-vie
La grande force du mouvement pro-vie américain est la densité de son tissu associatif : pas une ville moyenne américaine qui n'ait, par exemple, son centre d'aide aux femmes enceintes en difficulté. Il serait intéressant (mais illusoire !) de chercher à dénombrer combien de ces initiatives sont nées dans les cars qui emmenaient des sympathisants de leur petite ville à leur capitale d'Etat ou à Washington pour manifester.
Le même effet peut raisonnablement être attendu de la Marche pour la Vie : dans le car qui emmène à Paris les sympathisants d'une ville de province, qui souvent ne se connaissaient pas entre eux, les contacts se nouent, les projets naissent. Et chacun, parisien ou provincial, revient de la Marche "regonflé à bloc".
Marie Laure
Je pense aussi que cela peut faire réfléchir certaines jeunes femmes ,devant l’ampleur de la mobilisation.
Sylvie
La marche pour la vie revêtira pour moi un caractère profond de défense des plus faibles face au totalitarisme pro-avortement. J’y vais cette année dans un quadruple but :
1. Un but sportif et ludique qui va me permettre au mois de juin à l’occasion de la Pentecôte d’entreprendre la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel au départ du site en lui-même ;
2. Un but politique c’est-à-dire défendre le droit à la vie sous toutes ses formes ;
3. Dire non à l’avortement et à l’euthanasie qui sont devenus de nouvelles morales de notre société,
4. Exprimer mon rejet de la vivisection et des mauvais traitements envers nos amis les bêtes.
Cette manifestation n’est pas seulement contre les atteintes au droit à la vie, elle s’insurge contre toutes les atteintes à l’existence des êtres, des civilisations, des peuples, des faunes et des flores qui sont les composantes de l’humanité.
En manifestant ouvertement notre opposition à la culture de mort on réaffirme notre attachement à toutes les vies (y compris celle de l’ours polaire qui veut rechercher sa subsistance sur la banquise du pôle Nord). Il s’agit là, de la préservation de nos milieux naturels et humains, du combat pro-vie et du sauvetage des tout-petits enfants.
La marche pro-vie a remplacé les commandos anti-I.V.G. qui, jadis occupaient les cliniques et les hôpitaux pratiquant l’avortement. Cette marche est plus acceptée par l’opinion publique que les occupations des cliniques. De plus, on apprécie mieux les veillées de prières au sein des églises que le peuple chrétien fréquente régulièrement (ou irrégulièrement).
VD
Déjà est gagnée une bataille des mots : marche pour la vie, mouvement pro-vie… ont fait basculer les “autres” dans le camps de la mort.