La violence antichrétienne continue à flageller l’Inde, où jeudi dernier a été incendiée la cathédrale catholique des Saints-Pierre-et-Paul de Jabalpur (Etat du Madhya Pradesh). Les responsables de l’attaque seraient des membres du groupe radical hindou «Dharm Raksha Sena». La cathédrale était devenue, à l’occasion de l’Année saint Paul, un centre de diffusion de la pensée paulinienne, proposant un programme de rencontres, de célébrations et d’activités pastorales consacrées à l’apôtre des nations. L’édifice, qui a plus de 150 ans, a subi des dommages irréparables, surtout au niveau de l’autel majeur et des vitraux.
Il s’agit de la 3e attaque contre des chrétiens dans cet Etat, après l’agression du gardien de nuit de l’école du couvent du carmel, le 31 août dernier, et l’incendie d’une église à Ratlam. C’est aussi l’agression la plus grave de ces derniers jours, après les actes de vandalisme contre certaines églises, enregistrés en fin de semaine dernière dans le Karnataka. Les chrétiens d’Inde, affirme un prêtre,
"sont traités comme des citoyens de deuxième classe. Ils ne se sentent pas protégés. Pour ne pas compromettre les familles chrétiennes, les prêtres ont dû se réfugier dans les bois".