Lu sur le site des députés européens MENL (groupe auquel appartient le Rassemblement National) :
Fin août, le parquet de la ville sicilienne d’Agrigente avait annoncé l’ouverture d’une enquête contre Matteo Salvini pour « séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir » ! Le ministre italien de l’Intérieur s’était opposé à ce que 177 migrants recueillis en Méditerranée et acheminés par le Diciotti, un navire des gardes-côtes italiens – qui les avait pris à bord sans en avoir reçu l’ordre –, débarquent dans un port sicilien. « Aucun débarquement tant que l’Union européenne ne prendra pas en charge la répartition des migrants », avait expliqué Salvini.
Après un accord avec notamment l’Albanie et l’Irlande, ils avaient pu débarquer. Mais le procureur avait estimé que Matteo Salvini avait outrepassé ses pouvoirs en contraignant ces migrants à rester sur le navire en attendant qu’une solution politique soit trouvée. D’où l’ouverture de l’enquête, équivalent à une mise en examen.
« Ils peuvent m’interroger, m’arrêter. Je suis FIER de me battre pour défendre les frontières, protéger la sécurité des Italiens et l’avenir de nos enfants », avait rétorqué Salvini, ajoutant lors d’une réunion publique :
« Ils peuvent m’arrêter moi mais pas la volonté de 60 millions d’Italiens. Le prochain navire peut faire marche arrière et revenir d’où il est venu. Ils peuvent ouvrir une enquête contre moi pour ça aussi. »
La semaine dernière, Matteo Salvini a reçu un courrier du procureur de Catane, qu’il a décacheté en direct sur les réseaux sociaux : les poursuites sont abandonnées ! Classement sans suite, l’informe-t-on. « Avanti tutta ! », a lancé Salvini dans une formule qu’il n’est pas nécessaire de traduire.
Dans le dernier sondage, réalisé par Ipsos pour le Corriere della Sera, la Lega de Matteo Salvini, qui avait recueilli 17,4 % des suffrages lors des élections législatives de mars dernier, double son score : elle est créditée de 34,7 % des intentions de vote, soit quasiment le score obtenu par l’ensemble de la coalition de centre droit il y a dix mois. Le Mouvement 5 Etoiles est donné à 28,7 % – en recul de quatre points par rapport aux législatives – et le Parti démocrate (centre gauche) recule encore, à seulement 16,7 %.
Et avec 58 % d’opinions favorables sur son action gouvernementale, Matteo Salvini est plus jamais l’homme fort de la péninsule.
Caramba, encore raté pour les eurocrates !
EROUANI
Dés le début cette affaire “sentait le bidon” tant les chefs de poursuites étaient factuellement inconsistants.
Ce fut vraisemblablement une initiative d’un magistrat franc-tireur du Parquet de Catane en mal d’une notoriété médiatique passagère.
Cela a fait un flop au point de ne pas motiver l’abandon des poursuites.
Triste Justice en Italie comme en France!