… ou alors, "business is business" ? Toujours est-il que Vladimir Poutine, bien que non invité au sommet du G8, redevenu pour l'occasion le G7, et mettant dans sa poche la rancoeur qu'il pourrait entretenir envers Paris sur le brûlant sujet de l'Ukraine, a déclaré qu'il était prêt à accroître sa coopération avec la France, dans le domaine militaire notamment, "si Paris honore le contrat de livraison de deux navires porte-hélicoptères Mistral".
Ce qui ne plaît pas vraiment à la Pologne, ni aux Etats-Unis:
"La Pologne a demandé à la France de renoncer à cette livraison car ces navires renforceraient selon Varsovie la pression de Moscou sur ses voisins de la mer Noire, mais les autorités françaises ont annoncé que le contrat serait honoré. Les Etats-Unis ont également fait part de leurs réserves et le sujet pourrait à nouveau être évoqué jeudi en marge des commémorations du Débarquement allié du 6 juin 1944, lorsque le président français François Hollande s'entretiendra avec ses homologues américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine."
"Si la France décide de l'annuler elle peut le faire mais nous réclamerons des dédommagements", a déclaré le président russe dans une interview diffusée mercredi sur Europe 1 et TF1. "Cela signifierait que nos pays n'auraient pas l'occasion de développer des liens dans le domaine de la défense, mais globalement nous sommes prêts à développer notre coopération et même d'effectuer de nouvelles commandes, si nos partenaires français sont intéressés."
"Il a dit s'attendre à ce que la France tienne sa parole et évoqué dans ce cas des commandes dans l'aviation, la construction navale et "d'autres" secteurs, citant la coopération entre Paris et Moscou dans l'exploration spatiale."