Pour François de Lacoste Lareymondie, ce n’est pas un TCE-bis :
La présidence allemande a effectué un travail considérable pour parvenir à ce compromis, en tenant objectivement compte de l’échec de l’ex-TCE malgré les pressions des fédéralistes les plus virulents […]. Nicolas Sarkozy a, non moins habilement, su monter dans ce train et obtenir des infléchissements conformes au mandat qu’il a reçu des électeurs : il serait injuste et inexact de prétendre qu’il les a trahis alors que ses objectifs avaient été clairement affichés.
On a pourtant le net sentiment que l’enjeu, pour les principaux dirigeants européens, a été d’aller aussi loin qu’ils pouvaient décemment aller dans le sens du fédéralisme sans obliger la France et le Royaume-Uni à organiser un referendum. S’ils ont pris acte de l’impasse du TCE, cela confiné au domaine tactique.
François de Lacoste Lareymondie estime par ailleurs que le pré-traité sera remis en cause lors de la CIG qui s’ouvrira à la fin du mois :
[R]ien n’est joué. Malgré l’ampleur et la précision du mandat conféré à la CIG, il ne fait pas de doute que tout sera remis sur la table. […] [I]l n’est pas certain que l’échéance de décembre 2007 qui a été assignée à la CIG pour finaliser ses travaux sera tenue. D’autant plus qu’entretemps le Conseil européen de décembre devra sans doute trancher la question de la candidature turque et qu’il y a, là aussi, matière à ouverture d’une crise.
A suivre, en effet.