Le premier pèlerinage national des agriculteurs s’est déroulé les 7 et 8 décembre à Lourdes. Deux de ses organisateurs, Guy de Saint-Vaury (Creuse) et Benoît Guillard (Hautes-Pyrénées), ont été interrogés dans La Dépêche. Extraits :
Vous n’étiez guère nombreux…
Guy de Saint-Vaury : Un peu plus d’une centaine d’exploitants, venus de toute la France. Cela pourrait sembler peu, mais il s’agissait d’une première : les prochaines éditions ne manqueront pas de s’étoffer. […] Sans compter que nous pourrions inviter nos proches amis d’Espagne, d’Italie et d’ailleurs. […]
Les agriculteurs sont traditionnellement considérés comme un rempart contre le déclin du christianisme : est-ce encore aujourd’hui le cas ?
GSV : Oui, dans un certain sens, du fait de leur attachement à la terre. Même s’il est vrai que la baisse de la pratique religieuse est indéniable chez les jeunes agriculteurs.
Qu’attendez-vous de l’Église ? Quel message souhaiteriez-vous lui faire passer ?
GSV : Nous faisons corps avec elle, et nous attendons d’elle une meilleure compréhension et de l’espérance.
Soyons réalistes : les récents accords Mercosur sont en contradiction complète avec le principe d’écologie intégrale prôné par le pape François. À l’heure où notre agriculture est sacrifiée sur l’autel des échanges internationaux, la solution au drame que sont en train de vivre les paysans peut-elle passer par la prière ?
GSV : La prière est plus forte que la politique. Elle sera toujours plus forte que tout, même si cela peut prendre beaucoup de temps !
L’Église peut-elle se passer des paysans ?
BG : Bien sûr que non ! Pas plus, d’ailleurs, que chacun d’entre nous…
Le prochain pèlerinage des agriculteurs aura lieu les 29 et 30 novembre 2025, au Sanctuaire de Lourdes.