Dans un rapport intitulé "La presse au défi du numérique" remis au ministre de la Culture, Marc Tessier, ancien président de France Télévisions et actuellement directeur général de Netgem Média Services, estime que les entreprises de presse doivent "faire face simultanément à trois exigences" :
- "moderniser leurs outils et renouveler leurs formats",
- réformer leur système de distribution,
- "étendre leur champ d’action sur de nouveaux supports".
Mais la faible rentabilité des journaux français "obère leur capacité" à réaliser les investissements nécessaires. Aussi,
"Il est important que des coopérations et des rapprochements puissent avoir lieu, qu’ils prennent la forme de projets communs, d’échanges et de participation ou de fusion".
Il déplore également que les aides à la presse (164,5M€ dans le projet de loi de finances pour 2007, plus 161M€ d’aides au transport) "semblent n’avoir qu’un caractère faiblement incitatif pour engager les entreprises de presse dans une démarche d’amélioration de leur rentabilité". Il suggère donc une série de mesures fiscales pour améliorer le sort d’une presse en crise.
Peut-être aussi que l’abandon du politiquement correct et de la pensée unique au sein de la presse papier re-attirerait les lecteurs… Mais cela, le rapport n’en parle pas. Pourtant, tant que les lecteurs trouveront sur le numérique, a fortiori sur les blogs, ce qu’ils ne trouvent pas ou plus dans la presse papier, celle-ci aura du souci à se faire. Autrement dit, le jour où vous lirez dans les grands médias ce que vous lisez aujourd’hui sur le Salon Beige, ce sera ce dernier qui perdra ses lecteurs.
Adso
On oublie de dire, que la réforme se heurtera inévitablement au syndicat du livre, qui preferera voir crouler les journaux que de voir le système être réformé
scepticious
le salon beige rigolera moins quand la nouvelle “commission de déonotologie de la communication publique en ligne” décidera de fermer le site pour cause de racisme ou plus largement discours politiquement incorrect,
et le public ils s’en moquent, ils ont préféré amputer le figaro magazine des 2/3 de ses lecteurs de 1 million à son + haut à 0,3 plutot qu’y lire des études de prix nobel sur le coût de l’immigration
sur lemonde.fr : UNE REPRISE EN MAIN “POLITIQUE” DE L’INFORMATION EN LIGNE ?
là : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-868923@51-837044,0.html
jean-luc
Bien d’accord avec MJ, notamment dans son dernier paragraphe.
L’info en ligne a des avantages stratégiques sur la presse écrite : elle est infiniment moins capitalistique, elle n’est pas soumise aux règles sociales de la profession du Livre, et elle est donc très réactive.
Cela étant, et quelle que soit l’affection (presque l’addiction !) que j’ai conçue pour Le Salon Beige -depuis que mon fils aîné, 30 ans, jeune officier, me l’a recommandé- j’observe que les grands éditos et les grands débats restent à la presse capitalistique, c’est à dire papier et radiotélévisée. D’où la difficulté de sortir du totalitarisme moral actuel (écolo-homo-anti vie-droits de l’hommiste).