" Les villages autour de Kirkuk ont déjà échappé au contrôle du gouvernement irakien alors que la zone urbaine vit dans une atmosphère suspendue, la population étant réfugiée dans les maisons alors que les milices kurdes des Peshmergas venues du Kurdistan protègent la ville des djihadistes du pseudo « Etat islamique de l’Irak et du Levant », la faction islamiste sunnite – active également dans le cadre du conflit syrien – qui, après avoir pris Mossoul, cherche à étendre son contrôle sur de vastes zones du territoire irakien. Tel est le cadre qui émerge du témoignage du Père Qais Kage, prêtre chaldéen contacté par l’Agence Fides. « L’avancée des miliciens du pseudo « Etat islamique de l’Irak et du Levant » est favorisée par des tribus et de grands clans sunnites. Ce qui s’est passé à Mossoul est significatif : une ville aussi grande ne peut pas tomber en quelques heures sans appui de l’intérieur. Le chaos et la division politique du pays, due aux oppositions sectaires, favorisent l’avancée de miliciens venus de l’étranger. L’Armée irakienne a tout laissé entre leurs mains et ceci ne peut que susciter des questions ».
Les peshmergas kurdes sont arrivés pour protéger Kirkuk à la demande du gouverneur de la ville. « Aujourd’hui – raconte le Père Kage – les milices kurdes ont réalisé des manœuvres autour de la ville afin de dissuader de possibles attaques ». Entre temps, dans les quatre Paroisses chaldéennes, on prie chaque jour pour que de nouvelles souffrances soient épargnées à la population. « Nous avons suspendu le catéchisme et les activités avec les jeunes pour des motifs de sécurité – raconte le Père Kage à Fides – mais les églises sont ouvertes. En ce mois dédié au Sacré-Cœur de Jésus, nous célébrons chaque jour la Messe et nous prions en demandant au Seigneur que la situation n’empire pas et qu’Il nous sauve de nouvelles explosions de violence sectaire »."