Isabel Vaughan-Spruce, directrice de March for Life dans le pays et qui aide bénévolement les femmes en situation de grossesse difficile, avait été arrêtée par deux fois par la police, pour avoir prié en silence dans une « zone tampon », un périmètre réservé, interdit par les autorités locales autour d’une clinique d’avortement.
The Telegraph rapporte qu’elle a reçu un « dédommagement de 13 000 livres sterling » ainsi que « des excuses de la police » après qu’elle ait porté plainte contre les forces de l’ordre pour « deux arrestations abusives », pour « des coups et blessures liés à une fouille » et pour « violation de ses droits fondamentaux ».
Arrêtée, puis fouillée, alors qu’elle n’avait fait que prier silencieusement et sans aucune manifestation extérieure sinon son recueillement, « elle a été poursuivie en justice, alors qu’elle n’avait exprimé aucune opinion ». En février 2023, elle était acquittée, faute de preuves.
Mais, « quelques semaines plus tard » continue The Telegraph, « elle est à nouveau arrêtée » pour le même motif : prière silencieuse dans la « zone tampon ». Il a fallu « six policiers » pour intervenir sur ce dangereux individu, et « l’un d’entre eux lui a confirmé : “Vous avez dit que vous vous livriez à la prière, ce qui est constitutif de l’infraction”. »
Une nouvelle « enquête policière de six mois a abouti à l’abandon des charges et à la présentation d’excuses de la part de la police à cause de la longueur de la procédure ». Il aura fallu l’intervention de « Suella Braverman, alors ministre de l’intérieur, [qui] a confirmé dans une lettre ouverte à la police que la prière silencieuse n’était “pas illégale”, pour faire cesser les poursuites ».
A l’issue de la décision, Mme Vaughan-Spruce a déclaré que « la prière silencieuse n’est pas un crime. Personne ne devrait être arrêté simplement pour ses pensées. C’est pourtant ce qui m’est arrivé à deux reprises aux mains de la police des West Midlands, qui m’a explicitement dit que “la prière est un délit” », cite The Telegraph.
Elle a ajouté : « La police de la pensée d’Orwell n’a pas sa place dans la Grande-Bretagne du XXIe siècle, et grâce au soutien juridique que j’ai reçu de l’ADF-UK, je suis heureuse que la décision que j’ai obtenue aujourd’hui le reconnaisse », conclut la même source.