Les marches du "saint escalier" (scala santa) à Rome ont été maculées d'inscriptions mystérieuses et d'injures contre le pape, avant d'être rapidement effacées par les agents municipaux. Les inscriptions de peinture rouge, qui s'étalaient sur une vingtaine de mètres, comportaient des signes incompréhensibles, des croix, ainsi que des messages d'amour en cyrillique et des injures contre le pape. "Un babel de signes dignes du Da Vinci Code", a commenté l'agence italienne Ansa. Leur auteur a été aperçu dans la nuit dernière par des témoins mais a réussi à prendre la fuite.
Selon la tradition, ces marches proviennent du palais de Ponce Pilate à Jerusalem et auraient été descendues par Jésus après sa condamnation à mort. Elles auraient été transportées à Rome en 326, par Hélène, mère du premier empereur romain chrétien, puis transférées au XVIème siècle dans la Basilique San Salvatore della Scala Santa, tout près de celle de Saint-Jean de Latran. Certains fidèles catholiques la gravissent à genoux.
Cette profanation a été fermement condamnée par le vicaire de Rome, le cardinal Agostino Vallini, et plusieurs responsables politiques, dont le maire Gianni Alemanno.
Frère Maximilien-Marie
De toute évidence il ne s’agit pas des marches de la Scala Santa elle-mêmes, qui sont incluses dans un édifice soigneusement clos par des portes et des grilles de fer pendant la nuit, et parce qu’en outre elles sont recouvertes de lourdes planches de chêne.
Mais il doit s’agir des marches du parvis de l’édifice renfermant le Saint Escalier: les termes de l’article du Figaro que vous citez (effaçage par les agents municipaux, longueur d’une vingtaine de mètres, auteur aperçu pendant la nuit par des témoins…), renvoient obligatoirement au parvis et non aux marches du Saint Escalier, cela est évident pour qui connaît les lieux et la manière dont ils sont disposés et gardés par les religieux Passionistes.
Cela n’enlève rien aux intentions du déséquilibré ou du blasphémateur conscient, certes, mais c’est objectivement moins grave que s’il s’agissait de ces marches vénérées elles-mêmes!
C.B.
Si des gribouillages similaires avaient été apposés sur … les colonnes de Buren, par exemple, cela aurait sans doute fait la une de tous les journaux non seulement de France mais de toute la planète…