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Culture de mort : Avortement

Professeur suspendu de Manosque : le rôle de l’image dans le “débat”

L'article de Jeanne Smits est en ligne. Extraits :

A "Est-il possible aujourd’hui d’ouvrir un débat avec des jeunes qui ont subi le discours monolithique en faveur de l’avortement, présenté comme un «droit» de la femme, en ayant seulement recours à la parole et aux textes écrits ? A l’argumentation raisonnable ? L’expérience du professeur de Manosque – qui organise tout de même ces débats depuis 15 ans, et d’autant plus que ses élèves les lui réclament ! – est que la parole ne suffit pas. Elle ne change même rien, puisque nous vivons dans une «culture» de l’image et que les élèves en sont au fil des ans de plus en plus imprégnés. […] Pour briser ce carcan, cette pensée unique totalitaire, pour permettre – comme ils disent – au débat de s’instaurer, quelle autre solution que d’adopter le langage que ces jeunes comprennent ? Celui de l’imageC’est finalement le seul électrochoc qui puisse encore agir. Voir la réalité. Une réalité si énorme, si évidente – et habituellement si cachée – qu’elle pénètre nécessairement au fond de la conscience. […]

On peut s’interroger sur l’opportunité de montrer à des jeunes de 14, 15 ou 16 ans des images de tout petits enfants démembrés […]. Oui, ces images sont traumatisantes. Parce qu’elles sont vraies. Parce qu’elles mettent violemment le spectateur en face d’une réalité bien plus violente encore, que l’on cherche à tout prix à maintenir cachée. […] Mais il faut arrêter l’hypocrisie. Il ne faut pas oublier que la génération des jeunes qui est aujourd’hui sur les bancs du lycée a été abreuvée d’images «gore», de scènes de viols et de meurtres, de pornographie souvent, de noirceur et de désespoir. […] Alors, que les jeunes soient encore frappés par des images de tout petits enfants d’hommes massacrés dans le ventre de leurs mères, c’est plutôt rassurant. […] Et le traumatisme qu’elles provoquent, ces images, est-il mauvais ? Est-ce si terrible de faire prendre conscience que l’avortement tue ? Est-ce si scandaleux, à un âge où ces lycéens ont déjà, souvent, une vie sexuelle active et où les adolescentes peuvent être amenées à avorter, même à l’insu de leurs parents ?

Une conversation avec le professeur de Manosque m’a permis de mieux comprendre les choses. Je l’ai interrogé sur le trouble que provoquaient effectivement les images d’avortement sur les jeunes qui, rappelons-le, acceptaient de les voir en toute connaissance de cause. La seule réaction de vrai choc qu’il ait vue, m’a-t-il répondu, était chez une jeune fille qui effectivement, avait avorté. Il s’était excusé auprès d’elle, n’ayant pas eu l’intention de blesser. Mais il se trouve qu’elle est devenue son meilleur soutien. La vérité l’a libérée."

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7 commentaires

  1. A don Bosco on reprochait un jour de traumatiser son auditoire après un sermon “musclé” sur l’Enfer. il disait qu’il valait mieux être un peu bousculé dans sa conscience maintenant que de risquer le vrai traumatisme de la damnation pour l’éternité.
    On ne veut pas choquer les esprits des jeunes? Alors, pourquoi leur montre-t-on en boucle, depuis 70 ans, les images insoutenables de l’holocauste? Qu’ont fait les alliés en arrivant dans les camps? Ils ont fait venir les habitants des alentours pour leur faire comprendre la perversité du régime NS.
    Bravo à ce courageux professeur. On aimerait au moins que dans les écoles dites “catholiques”, l’on montre systématiquement ce genre d’images aux élèves. C’est loin d’être le cas. On préfère même faire venir, bien souvent, les militants du Planning familial…

  2. Si quelqu’un avait eu la possibilité de montrer les réalités de la “solution finale” lors de la dernière guerre, des personnages qu’aucun politicien d’aujourd’hui n’oserait invité à sa table, auraient certainement agi comme certains le font aujourd’hui.

  3. je me souviens avoir vu en classe de 5eme le film de Nuremberg à Nuremberg. C’etait aussi traumatisant et personne n’est venu nous voir pour savoir si nous avions été choqués

  4. Pourquoi Jeanne SMITS a-t-elle, sur Radio Courtoisie cette semaine, précisé qu’elle n’aurait pas apprécié que son fils de 15 ans vît ce film à l’école ? Ce commentaire est regrettable et déprécie son argumentation en faveur du professeur. (Bien chez les autres mais pas chez soi ?)

  5. L’abbe Frank Pavone (qui dirige les Priests for Life aux US) a livre une reflexion sur l’utilisation d’images choquantes (il est pour):
    http://www.priestsforlife.org/articles/shouldweuse.htm
    Personnellement, je crois qu’utiliser de telles images est necessaire, mais avec discernement: elles images n’ont rien a faire par exemple a une Marche pour la Vie (pour faire quoi – horrifier les enfants et familles presentes, deja convaincus ?); mais auraient tout a fait leur place dans une contre-manifestation sur le parcours d’une marche “prochoix”, ou distribuees a l’entree d’un meeting d’un politicien pro-avortement etc. Il est juste de chercher a mettre nos adversaires devant la realite de ce qu’ils soutiennent, de la meme maniere qu’il est normal qu’un conducteur pris en etat d’ivresse fasse un stage l’exposant a des photos d’accidents de la route.

  6. Je l’ai précisé, parce que je le pense, et parce qu’à mon sens l’éducation affective (dans tous les sens du terme) n’est pas de la compétence de l’école. Les parents ont un droit de regard.
    Je n’oublie pas cependant que dans la plupart des écoles il y a déjà une déséducation systématique. Qu’il faut savoir contrer. Et je pense que pour beaucoup de jeunes cela passe par l’image. C’est pourquoi je soutiens pleinement le professeur.
    Celui-ci explique qu’il laissait ses élèves libres de ne pas visionner les images, en les mettant en garde contre leur caractère difficile. Je pense que cette démarche était nécessaire et suffisante pour assurer que des jeunes qui ne s’y jugeaient pas prêts ne les voient pas.
    Je l’ai dit notamment parce qu’à titre personnel j’ai le plus grand mal à les regarder plus loin que quelques secondes.

  7. Si ces images choquent, c’est parce qu’il s’agit d’un meurtre. Je ne comprends pas la dernière phrase de Jeanne Smits. Moi aussi ces images me choquent. Mais ces jeunes doivent savoir ce que c’est, c’est le seul moyen que à leur tour ils soient choqués, qu’ils connaissent la vérité. Tous les évêques devraient les passer dans les paroisses de leur diocèse.

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