Selon les projections, les trois groupes eurosceptiques au Parlement européen totaliseraient 171 sièges sur 751, contre 153 en 2014. Il s’agit donc bien d’une progression, mais pas de quoi pouvoir infléchir les décisions du parlement. D’autant que 56 sièges remportés par l’eurosceptique britannique Nigel Farage devront être redistribués à d’autres pays lors de la sortie du Royaume-Uni.
Le Parti du Brexit de Nigel Farage, partisan d’une rupture nette avec l’UE, arrive nettement en tête au Royaume-Uni avec 31,6 % des voix, renforçant l’hypothèse d’une sortie sans accord.
Les deux principaux partis européens restent le Parti populaire européen (PPE) et les sociaux-démocrates (S & D). Mais les deux formations n’ont plus l’avancée suffisante pour former à elles seules une majorité. S & D est parvenu à enrayer sa chute à 147 députés, contre 186 dans la mandature précédente. Le PPE passe de 217 à 173 sièges et devra composer avec les populistes, ce que l’on ne croit guère, ou avec l’ADLE, parmi lesquels… les élus d’Emmanuel Macron (22 sièges).
Le groupe des Verts devrait totaliser 71 élus, dont 22 allemands et 13 Français.
Les conservateurs du parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir en Pologne depuis 2015, remportent les élections au Parlement européen (42,4 % – 24 sièges), battant la Coalition Européenne (39,1 % – 22 sièges) qui réunit les principaux partis de l’opposition. L’affrontement entre ces deux principaux adversaires est important dans la perspective des élections parlementaires, qui doivent se tenir en octobre. Les conservateurs polonais du PiS auront plus de députés (23) que les macronistes (21)…
Et Orbán en Hongrie a plus d’élus plus que LR.